Un nouveau pasteur régional doté d'une riche expérience

Son prédécesseur Marc Balz disait jouer le rôle de « l’huile dans les rouages » des paroisses. Reto Gmünder a une définition un peu différente de son poste. « Je suis en quelque sorte l’agent TCS que l’on appelle en cas de panne », plaisante le nouveau pasteur régional, officiellement installé lors du culte du Synode d’arrondissement qui s’est tenu en juin dernier à Porrentruy. Pasteur pendant sept ans dans la paroisse de Reconvilier, devenue Haute-Birse, Reto Gmünder n'a guère hésité lorsque le poste de pasteur régional s’est libéré. « J’y ai vu une adéquation entre les compétences et les intérêts que je pouvais mettre à disposition et le poste ». Il faut dire que le ministre a roulé sa bosse depuis ses études de théologie à l’Université de Lausanne, puis de Berne. Il a vécu trois ans en Asie, notamment en Inde du sud, où il a fréquenté des écoles de théologie chrétienne.  Après un stage pastoral et un premier ministère dans le canton de Vaud, où il a grandi, il est parti 5 ans au Cameroun pour DM avec sa famille. De retour en Suisse, il a brièvement dirigé l’œuvre d’entraide protestante suisse « Pain pour le Prochain » qui a depuis fusionné avec l’EPER (Entraide protestante suisse), et a été animateur-formateur à la paroisse française de Bienne. Il s’est ensuite occupé des programmes d’échange scolaire de la « Fondation ch pour la collaboration fédérale », à Soleure, tout en travaillant à Teleglise, une émission chrétienne diffusée sur Télébielingue, la télévision locale de Bienne. Depuis son séjour en Afrique, le ministre de 59 ans fonctionne aussi comme expert-consultant, bénéficiant de formations continues en gestion de projet, conduite d’organisation et coaching. 

Un soutien aux paroisses

« A l’interface entre les paroisses, les pasteurs et les services centraux de l’Eglise pour tout ce qui concerne les questions de personnel, le pasteur régional apporte son soutien en cas de transition de poste : pour accompagner un départ, en cas d’absence, de formation, de congé-maladie, pour organiser le remplacement ou l’engagement d’un pasteur », explique Reto Gmünder. Il aide également les conseils de paroisse, composés de bénévoles pas forcément formés aux questions RH, à définir le cahier des charges des ministres. Enfin, il intervient en cas de conflits ou de malentendus entre collègues, ou entre conseil de paroisse et ministre. « Il peut arriver que l’on se demande qui du pasteur ou de la paroisse s’occupe de déblayer la neige devant la maison de paroisse qui abrite aussi l’appartement du ministre ».

Le pasteur régional aligne les kilomètres pour voir ses 30 collègues dans l’arrondissement francophone de Refbejuso, dans le Jura bernois, le Jura, la Bienne francophone, mais également au sein des communautés francophones de Berne et de Thoune, ainsi que des communautés germanophones du Jura et du Jura bernois et des paroisses alémaniques de Nidau et de Pilgerweg entre Douane et Gléresse. Reto Gmünder aime aussi prêter l’oreille aux soucis de ses collègues. Actif sur les réseaux sociaux, il s’est mis récemment à la « prédication 2.0 », en diffusant des messages chrétiens dans de courtes capsules vidéos. Une manière de mettre en valeur l’Eglise, à l’heure où beaucoup cherchent des repères spirituels sans toujours oser franchir le seuil d’un temple ou d’une paroisse.