Les principes de l’œcuménisme
Les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure respectent l’identité propre des autres Eglises et confessions. Elles collaborent dans un esprit œcuménique avec d’autres Eglises et communautés religieuses, dans la mesure où le témoignage commun des institutions concernées est conforme à leur mission. Elles trouvent un lien avec les autres Eglises et communautés dans l’écoute de la parole de Dieu, dans la confession en Jésus-Christ, dans la prière commune et la collaboration active. Les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure participent aux efforts de rapprochement œcuménique et font tout leur possible pour surmonter les problèmes et les obstacles qui séparent encore les Eglises. Mais elles gardent à l’esprit qu’il n’appartient à personne de juger d’autres communautés religieuses. Elles sont ouvertes aux démarches de recherche, de partage, de transmission et de réception de la vérité entre les Eglises, les confessions et les religions. En tant qu’Eglise de la liberté, elles défendent le respect de la liberté de croyance et de conscience et se sentent solidaires avec les Eglises et les chrétiennes et chrétiens harcelés ou persécutés en raison de leur témoignage.
Les approches de l’œcuménisme
Au sein des Eglises, des confessions et des communautés, les points de vue divergent quant à la voie et aux objectifs de l’œcuménisme. Si l’Eglise catholique-romaine souligne en particulier qu’une communion d’Eglise est impossible sans unité dans la foi, l’Eglise réformée privilégie pour sa part l’unité dans la diversité et donc le dialogue œcuménique. Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il n‘existe pas d’autre solution que le dialogue. En ce sens, le mouvement œcuménique est irréversible. Mais si les uns considèrent que le dialogue en soi concrétise déjà la communion des Eglises dans l’entente mutuelle, les autres estiment que les progrès de la communion ecclésiale ne peuvent se mesurer qu’à l’aune des résultats obtenus.
Eglises, confessions et institutions oecuméniques
Les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure s’engagent dans toutes les institutions œcuméniques où elles sont les bienvenues. Au travers de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), elles sont membres de l’Alliance réformée mondiale, du Conseil œcuménique des Eglises, et de la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC-CH). En tant qu’Eglise membre de la FEPS, elles adhèrent à la reconnaissance mutuelle du baptême entre les Eglises catholique-romaine et catholique-chrétienne de Suisse et les Eglises membres de la FEPS de 1973, à la Concorde de Leuenberg des Eglises protestantes en Europe (1973), et à la Charte œcuménique.
Au niveau cantonal, l’Eglise réformée collabore au sein de la Communauté de travail des Eglises dans le canton de Berne (CTEC-BE).
Une étroite coopération entre les Eglises et religions reconnues d’intérêt public se déploie dans le cadre de la Conférence interconfessionnelle des Eglises nationales et des communautés juives du canton de Berne (IKK), qui réunit les Eglises réformées, catholique-romaine et catholique-chrétienne et les communautés juives. La Conférence n’est pas une instance de dialogue théologique, mais plutôt une plate-forme apportant un soutien concret. Elle est responsable vis-à-vis de l’Etat de l’assistance spirituelle dans les situations d’urgence, de l’Office de consultation sur l'asile, des questions en relation avec les mesures de contrainte du droit des étrangers, et de la thématique des sans-papiers.
Œcuménisme dans les paroisses
Si l’expérience montre qu’au niveau des directions des Eglises, les différences entre confessions et Eglises restent un sujet sensible, les paroisses offrent pour leur part un exemple impressionnant d’œcuménisme vécu au quotidien. Une réalité illustrée notamment par les familles pluriconfessionnelles et les célébrations conjointes. Le Conseil synodal et le Synode recommandent de saisir les possibilités de rencontres œcuméniques et, en signe de lien œcuménique, de mettre sur pied des célébrations conjointes avec d’autres Eglises et communautés chrétiennes de la région. Les paroisses témoignent ainsi de leur volonté de contribuer avec d’autres Eglises et communautés à l’unité de l’Eglise de Jésus-Christ, sans perdre pour autant leurs spécificités confessionnelles.
Les relations avec l’Eglise catholique-romaine
Confortées par les nombreuses expériences positives d’œcuménisme dans les paroisses et la bonne collaboration institutionnelle au sein de la Conférence interconfessionnelle, les instances dirigeantes des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure soulignent que les liens avec l’Eglise catholique-romaine sont plus forts que ne le laisserait croire le climat actuel de l’œcuménisme. Bien des choses considérées par les uns comme théologiquement discutables et défavorables à la vie des paroisses, sont ressenties comme libératrices par les autres. Du point de vue théologique, nous respectons la position de l’Eglise catholique-romaine, partagée entre les défis de notre temps et la continuité de sa doctrine. A l’inverse, les réformés peinent parfois à se rendre compte que l’œcuménisme implique aussi une identité propre. Si elle entend s’affirmer comme une partenaire de dialogue clairement identifiable et crédible, l’Eglise réformée doit s'engager résolument dans un travail autour de la signification actuelle de la théologie réformée et des spécificités des Eglises de la réforme, notamment par rapport à la conception de l’Eglise, du ministère et des sacrements.
L’Eglise catholique chrétienne
Outre la collaboration au sein de la Conférence interconfessionnelle, nous entretenons des liens avec l’Eglise catholique chrétienne dans le cadre de la faculté commune de théologie de l’université de Berne.
Communautés et Eglises libres
Les relations entre les communautés et les Eglises libres et l’Eglise nationale réformée sont ambivalentes. Si les deux premières revendiquent parfois une orthodoxie que l’Eglise nationale ne partage pas et ne peut tolérer, il est vrai aussi que l’on rencontre chez elles une foi vécue dont le rayonnement est crédible et convaincant.
Sur le plan institutionnel, les Eglises nationales d’une part, et les communautés et Eglises libres d’autre part, forment deux entités non comparables. Toutes deux sont autonomes et donc indépendantes l’une de l’autre. Les tentatives de conclure des accords réciproques par une voie contractuelle ont échoué.
Les relations et rencontres personnelles n’en revêtent que plus d’importance, et l’on s’attache à les entretenir. Les cultes et autres manifestations communes ponctuelles favorisent l’entente mutuelle et renforcent le sentiment d’appartenance. Ils sont réalisés d’entente entre les pasteurs, les prédicateurs et les directions des paroisses
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Cours
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