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Dossier —– ENSEMBLE 2016/5

ten Kirchen Bern-Jura-Solothurn einen wichtigen

finanziellen Beitrag auch über die Personalres-

sourcen.

Mussten auch schon Anfragen für Beratungen

zurückgewiesen werden?

Grundsätzlich werden keine Anfragen zurück-

gewiesen. In den neun regionalen Beratungs­

stellen kommt es auf die aktuellen Kapazitäten

an. In der Regel hat man maximal eine 14-tägige

Wartefrist. Aber einen Termin bekommen alle und

alle können unabhängig von der Konfession eine

Beratung in Anspruch nehmen.

Wie sieht es in der Zukunft aus? Wie werden sich

die Beratungsangebote entwickeln?

Bei einer Scheidungsrate von fast 50 Prozent

werden die Eheberatungen nach wie vor stark ge-

fragt sein. Es ist auch mit einer Zunahme der

Patchwork-Problematik zu rechnen. Denn jede

Patchwork-Gemeinschaft ist anders und hat ihre

spezifischen Probleme. Die Familienstrukturen

sind heute sehr unterschiedlich. Es gibt auch vie-

le Konkubinatspaare mit ihren eigenen Proble-

men. Neu sind sicher auch spezifische Männerthe-

men im Fokus. Was ich ebenfalls feststelle: Die

Zunahme von Stress im Berufsalltag und die heu-

tige Schnelllebigkeit wirken sich vermehrt nega-

tiv auf Beziehungen aus. Diesen Themenkreis

muss man im Auge behalten.

F

La conseillère synodale Claudia Hubacher

dirige le département Diaconie, dont dé-

pendent les neuf services régionaux de consul-

tation «couple – partenariat – famille» de la

partie alémanique des Eglises réformées

Berne-Jura-Soleure. M

me

Hubacher explique

l’importance de ces consultations pour les

Eglises réformées, mais aussi quelles sont leurs

limites

.

Propos recueillis par Adrian Hauser

Les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure offrent

un service de consultation sur le mariage, le couple

et la famille. Pourquoi?


Ces consultations font partie de l’offre pastorale

et diaconale de l’Eglise. Depuis toujours, l’Eglise

est là pour toute personne qui a besoin de conseil,

de protection et de réconfort. On parle ici de rela-

tions humaines, de manière d’être avec son pro-

chain, que ce soit un partenaire, un proche ou

n’importe qui d’autre. Nous sommes tous en rela-

tion avec les autres et sommes donc aussi suscep-

tibles de rencontrer des problèmes ou des conflits.

C’est une raison suffisante pour que l’Eglise s’im-

plique. Mais il y a autre chose: l’Eglise est là quand

les couples se marient et font une fête magnifique.

Elle se doit aussi d’être présente après, lorsque sur-

gissent des difficultés, que les gens cherchent

conseil et qu’il faut trouver des solutions. Résoudre

les problèmes n’est pas forcément synonyme de

séparation ou de divorce. L’Eglise a le privilège de

pouvoir accueillir les gens alors qu’ils sont encore

en quête de plus de proximité, pas uniquement

lorsqu’ils se sont déjà éloignés. On va chez l’avocat

quand il n’y a plus rien à faire. L’Eglise, elle, peut

faire un travail de prévention.

Est-ce que les gens consultent assez tôt pour de la

prévention?

Il y a un peu des deux, si l’on en croit les rap-

ports annuels des services de consultation: des

personnes qui viennent consulter quand il est en-

core temps, et malheureusement celles qui s’an-

noncent seulement lorsque beaucoup de choses

sont brisées. L’information au public est donc pri-

mordiale: si l’on ignore l’existence de ces services,

on n’y va pas. Et si on la connaît, il est plus facile

d’aller chercher de l’aide assez tôt.

Depuis quand ces services de consultation existent-

ils et comment se sont-ils développés au fil des ans?

L’Eglise a une longue tradition en matière de

conseil conjugal. Les débuts remontent chez nous

à la fin de la Seconde Guerre mondiale, à l’initiative

du pasteur Werner Hofmann d’Interlaken. Il avait

constaté que même en Suisse, la guerre avait eu

des répercussions sur le couple et la famille. A par-

tir de cet engagement, les premiers services de

consultation ecclésiaux ont vu le jour dans nos

régions à la fin des années 50. Aujourd’hui, ils se

sont professionnalisés même si l’inspiration est

restée la même. Ils ont simplement dû s’adapter

aux nouvelles donnes de la société. La formation

des intervenants est aussi devenue plus profession-

nelle. Grâce aux arrondissements ecclésiastiques,

nous avons réussi à mettre sur pied un réseau tout

à fait remarquable de services de consultation.

Qu’est-ce qui a changé au niveau de la formation?

De quelles qualifications disposaient les conseillers

dans le passé? Et aujourd’hui?

A l’époque, on allait simplement frapper à la

porte de la cure pour chercher de l’aide. C’est tou-

jours possible aujourd’hui. Mais lorsque nous avons

commencé à mettre sur pied et à coordonner les

services de consultation régionaux, ça a été de pair

avec une exigence de professionnalisation. Tous

nos conseillers ont une formation de base en théo-

logie, psychologie ou travail social, ainsi qu’une

formation complémentaire en thérapie de couple.

Quels domaines ces consultations couvrent-elles?

Y a-t-il des lacunes?