ENSEMBLE Nr. / N° 73 - April / Avril 2024

Eine wichtige Rolle in der Gesellschaft − Leistungen der Kirche Un rôle important dans la société – Les prestations de l’Eglise Nr . /No 73 —— April / Avril 2024 Das Magazin der Reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn Le Magazine des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure

Inhalt —– ENSEMBLE 2024/73 I N H A L T I M P R E S S UM ENSEMBLE — Magazin für mitarbeitende, ehrenamtliche und engagierte Mitglieder der Reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn / Magazine pour les membres engagés, collaborateurs et bénévoles des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure — Herausgeberin / Editeur: Reformierte Kirchen BernJura-Solothurn / Eglises réformées Berne-Jura-­ Soleure / Altenbergstrasse 66, Postfach / Case postale, 3000 Bern 22, ENSEMBLE@refbejuso.ch (auch für Abobestellungen) Erscheinungsweise / Parution: 4-mal pro Jahr / 4 fois par année — Auflage / Tirage: 7300 — Nächste Ausgabe / Prochaine parution: Ende Juni / fin juin Redaktion / Rédaction: Adrian Hauser (verantwortlich / responsable), Nathalie Ogi, Markus Dütschler, Kirchliche Bibliotheken (Schaufenster), Tony Marchand (Cartoon), Rahel Gerber (Layout) — Übersetzungen / Traductions: André Carruzzo, Rolf Hubler (Deutsch), Gabrielle Rivier, Nadya Rohrbach — Korrektorat / Corrections: Renate Kinzl — Titelbild / Image de couverture: Mauro Mellone Grafisches Konzept / Concept graphique: Neidhart Grafik, Klösterlistutz 18, 3013 Bern — Inhaltliches Konzept und Beratung / Concept du contenu et conseil: hpe Kommunikation, Sustenweg 64, 3014 Bern — Layout / Druck / Impression: Jost Druck AG, Stationsstrasse 5, Postfach 102, 3626 Hünibach Umfrage zu ENSEMBLE auf Seite 18. Sondage sur ENSEMBLE en page 18. 4 DOSSIER UN RÔLE IMPORTANT DANS LA SOCIÉTÉ Eine wichtige Rolle in der Gesellschaft 10 12 14 16 17 Grosses Engagement der Kirchgemeinden Un gros engagement pour les paroisses Tolle Erlebnisse und den Glauben mitgeben – Jugendarbeit Partager de belles expériences et la foi – Travail de jeunesse Herkömmliche und neue Formen gelebter Spiritualität – Pfarramt Une vision de l’Eglise moderne et ouverte aux femmes – Le ministère pastoral Politik – Wo überall Kirche drinsteckt Politique – L’Eglise présente partout Weit mehr als der Sonntagsgottesdienst 18 FOKUS Aktuelles aus Bern-Jura-Solothurn FOCUS Actualités de Berne-Jura-Soleure 21 20 22 24 Un espace autour de la fin de vie Drei Ämter – Wozu Beauftragung? Zehn Jahre «Leselust» Ökumenische Kampagne Campagne œcuménique menée par Action de Carême 26 KREUZ UND QUER Aus den Bezirken, Kirchgemeinden und dem Haus der Kirche DE LONG EN LARGE Régions, paroisses et Maison de l’Eglise 31 SCHAUFENSTER VITRINE

3 ENSEMBLE 2024/73 —– Editorial En quoi l’Eglise est-elle encore utile à la société? En quoi sa présence est-elle nécessaire dans notre monde moderne? Ce sont des questions que nombre de personnes éloignées de la religion se posent. Exigé par la nouvelle loi sur les Eglises du canton de Berne, le rapport sur les prestations d’intérêt général lève le voile sur les services rendus par l’institution. Que ce soit dans le domaine social, celui de la jeunesse, des personnes âgées, de la migration, de l’écologie, mais aussi de la culture ou de l’économie, l’Eglise demeure un pilier de la société. Entre 2020 et 2021, l’ensemble de ses services s’est monté à plus de 174 millions de francs. Le travail fourni par les bénévoles des paroisses est à cet égard considérable. Le rapport récemment publié est le fruit du travail intense et très exigeant des paroisses et des équipes de l’Eglise nationale. Pour la première fois, les prestations fournies quotidiennement par l’Eglise sont consignées noir sur blanc. Ce compte-rendu s’inscrit aussi dans un contexte politique et social qui marque une plus grande séparation entre l’institution et l’Etat. Une motion, récemment transformée en postulat par le parlement bernois, voulait rendre facultatif l’impôt paroissial pour les personnes morales. Ceci alors que les recettes fiscales des entreprises se montent actuellement à pas moins de 40 millions de francs par année et sont précisément dévolues au financement des prestations d’intérêt général. Finalement, la coupe nette n’aura pas lieu. Mais le gouvernement bernois devra examiner la requête et rendre un rapport sur cette question qui fera sans doute l’objet d’un large débat. Cet automne, le Grand Conseil se prononcera en outre sur les contributions du canton en faveur des Eglises nationales pour les six prochaines années. Inwiefern ist die Kirche noch nützlich für die Gesellschaft? Inwiefern ist ihre Präsenz in unserer modernen Welt überhaupt noch notwendig? Dies sind Fragen, die sich viele kirchenferne Menschen stellen. Der Bericht über die Leistungen der Kirchen im gesamtgesellschaftlichen Interesse, der mit dem neuen Landeskirchengesetz des Kantons Bern verlangt wird, hebt den Schleier von den Dienstleistungen, welche die Kirche oft kaum wahrnehmbar im Interesse der Allgemeinheit erbringt. Ob im Sozialbereich, in der Jugend- und Altersarbeit, im Migrationsbereich, im Umweltschutz, aber auch in Kultur oder in der Wirtschaft – die Kirche bleibt eine tragende Säule der Gesellschaft. Zwischen 2020 und 2021 beläuft sich die Summe aller Dienstleistungen der Reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn auf über 174 Millionen Franken. Dabei ist die Arbeit der Freiwilligen in den Kirchgemeinden in jeder Hinsicht beachtlich. Der kürzlich veröffentlichte Bericht ist das Ergebnis einer intensiven und anspruchsvollen Arbeit der Kirchgemeinden und der Landeskirche. Zum ersten Mal wird festgehalten, welche Leistungen die Kirche täglich erbringt. Dieser Rechenschaftsbericht ist auch in einem politischen und gesellschaftlichen Kontext zu betrachten. Er markiert einen politischen Wendepunkt hin zu einer stärkeren Trennung von Kirche und Staat. Eine Motion, die kürzlich vom Berner Parlament in ein Postulat umgewandelt wurde, wollte die Kirchensteuer für juristische Personen als freiwillig erklären. Dies, obwohl sich die Steuereinnahmen von Unternehmen auf nicht weniger als 40 Millionen Franken pro Jahr belaufen. Ein solcher Kahlschlag wird vorerst nicht stattfinden. Aber die Berner Regierung wird das Anliegen weiter prüfen. Im Herbst wird der Grosse Rat ausserdem über die Kantonsbeiträge an die Landeskirchen für die kommenden sechs Jahre befinden. LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR D E D I T O R I A L Nous vous souhaitons une lecture enrichissante Wir wünschen Ihnen eine bereichernde Lektüre Nathalie Ogi, rédactrice / Redaktorin

4 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 UN RÔLE IMPORTANT DANS LA SOCIÉTÉ LES PRESTATIONS D’INTÉRÊT GÉNÉRAL EINE WICHTIGE ROLLE IN DER GESELLSCHAFT LEISTUNGEN VON GESAMTGESELLSCHAFTLICHEM INTERESSE Le territoire des Eglises réformées Berne-Jura- Soleure est divisé en 13 districts. Das Gebiet der Reformierten Kirchen BernJura-Solothurn ist in 13 Bezirke eingeteilt. Centres de conseil, projets sociaux pour jeunes et moins jeunes, événements culturels, etc. L’Eglise réformée du canton de Berne fournit un service public d’envergure, que ce soit en ville, dans les agglomérations ou dans les régions rurales. Le public l’ignore souvent, mais elle représente parfois le dernier filet de sécurité pour les personnes les plus fragilisées. Par Nathalie Ogi Comme le montre le rapport sur les prestations d’intérêt général 2020 à 2021 des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, l’ensemble des services fournis par l’Eglise permet à tout un chacun de prendre part à la vie de la société. Ils génèrent de la solidarité et contribuent à réduire la solitude ou à alléger le poids des soucis. Ils sont également accessibles aux personnes non membres, sans confession ou adeptes d’une autre religion. Durant la période 2020 à 2021, l’ensemble des prestations d’intérêt général fournies par l’institution s’est élevé en moyenne à plus de 174 millions de francs. La contribution des bénévoles est considérable et représente en moyenne annuelle pas moins de 588 000 heures d’engagement gratuit, soit une valeur économique d’environ 31,5 millions de francs. C’est dans le domaine social que l’Eglise est la plus active (46 %), avec des prestations d’une valeur de 86 millions de francs. Qu’il s’agisse d’activités jeunesse (camps de vacances, offres de cours, lieux de rencontre), de services de consultation pour le couple, de consultation en matière d’endettement, de violence domestique ou d’aide à la recherche d’emploi. Dans le Jura bernois et à Bienne, le Centre social protestant (CSP) est une illustration du vaste soutien offert à l’ensemble de la région. Il assiste les personnes en cas de problèmes sociaux, facilite l’intégration sur le marché du travail ou propose des programmes d’occupation. Autres exemples de solidarité, celui des bénévoles qui ont livré des biens de première nécessité aux personnes isolées durant la pandémie. Ou celui des centres de distribution de nourriture soutenus par l’Eglise et des cours de langue pour les réfugiées et réfugiés. Les seniors ne sont pas en reste. La palette des activités ecclésiales à leur intention comprend une 11 Kapitel 1 | Einleitung Das Gebiet der Reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn ist in 13 Bezirke eingeteilt. Dieser Bericht beschreibt ausschliesslich die Leistungen der reformierten Kirche im Kanton Bern. Arrondissement du Jura Arrondissement du Jura Solothurn Seeland Bern-Mittelland Nord Bern-Stadt Thun Oberemmental Oberaargau Interlaken-Oberhasli Frutigen-Niedersimmental Obersimmental-Saanen Bern-Mittelland Süd Unteres Emmental

5 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier C’est dans le domaine social que l’Eglise est la plus active. Am aktivsten ist die Kirche im sozialen Bereich. pléthore d’offres comme des après-midis de rencontre, des semaines de vacances ou des visites d’expositions. Et lorsque la maladie ou le handicap physique ou psychique frappent dans le grand âge, l’Eglise est encore présente pour ces personnes. On ignore souvent que l’Eglise réformée bernoise donne également un coup de pouce financier appréciable à des organisations comme la Main Tendue ou la Croix bleue. Les personnes migrantes et les sans-papiers déboutés peuvent aussi compter sur elle, tout comme les personnes en situation de handicap. L’Eglise s’engage dans la coopération au développement avec des organisations comme l’EPER et Pain pour le prochain ou coordonne les activités de la Communauté bleue, initiative en faveur du droit à l’eau potable. Formation et culture La formation est un autre secteur important pour l’Eglise. Il représente 36 % de ses prestations, ou 63 millions de francs. Dans le canton de Berne, l’instruction religieuse est la première offre de formation de l’institution. Un processus d’évaluation et de développement de l’enseignement religieux est en cours afin de mieux répondre aux nouvelles attentes. Par ailleurs, les adultes bénéficient aussi de ces offres de formation qui comprennent notamment des cours de théologie, des cycles de conférences interdisciplinaires ou des groupes de lecture, de médiation ou de partage, et des visites guidées par exemple. Enfin, l’Eglise est un acteur important de la culture (15 % de ses prestations, ou 4,6 millions de francs). Elle propose régulièrement des concerts, des expositions, des lectures ou des conférences. Les paroisses mettent fréquemment leurs églises à disposition pour des manifestations laïques, proposent des séances de cinéma, la possibilité de chanter dans des chœurs ou de jouer de la musique. A Berne, le Centre de hip-hop, rendez-vous de la jeunesse, est un exemple d’une institution culturelle soutenue financièrement par l’Eglise. Présente sur l’ensemble du territoire Dans les régions rurales, l’Eglise réformée est par ailleurs souvent le seul service public restant dans les villages. Elle représente un facteur économique non négligeable, dans la mesure où elle attribue des mandats souvent en quantité importante et de manière régulière, aux commerces ou aux PME de leur région, promouvant ainsi l’économie locale. Présente dans tout le canton de Berne, elle joue un rôle de sismographe de l’évolution de la société et développe de nouvelles réponses. A Berne, une agence propose ainsi un accès facilité à des rituels religieux. Il est destiné notamment aux personnes distancées de l’Eglise. © Mauro Mellone

6 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Mais l’institution suit aussi la progression de la solitude et l’augmentation des troubles psychiques et propose des accompagnements spirituels ou des cours de premiers secours psychiques. Elle s’inquiète du changement climatique, en conseillant et soutenant les paroisses qui effectuent des investissements respectueux du climat ou s’engagent en faveur du label Coq vert. Consciente des changements sociaux qui s’opèrent, l’Eglise s’active à chercher des réponses aux grandes tendances actuelles que sont l’individualisation, la connectivité ou l’évolution vers une société de seniors. C’est ainsi qu’elle contribue au développement de communautés bienveillantes, souvent en coopération étroite avec d’autres acteurs de la société. «Etre critique envers soi-même et se transformer en permanence est un principe réformé», note le rapport. Pour l’Eglise réformée bernoise, cela implique d’encourager de nouvelles formes de présence ecclésiales dans la société. L’institution est directement touchée par les grandes tendances sociales, comme la sécularisation croissante ou l’immigration qui change la composition de la société. «L’Eglise se doit donc d’entretenir encore à l’avenir le dialogue et la collaboration aussi bien avec des membres d’autres confessions ou religions qu’avec des personnes n’appartenant à aucune religion», conclut le rapport. Changement de système Selon la loi sur les Eglises nationales, les Eglises nationales du canton de Berne sont tenues de rendre compte aux autorités et à la population du canton de leur activité d’intérêt général. Ce compte rendu est le premier depuis le changement de système qui a impliqué le transfert des traitements pastoraux du canton aux Eglises nationales début 2020. Il couvre les années 2020 et 2021 qui ont été fortement impactées par la pandémie de Covid-19. Il est exclusivement consacré à l’Eglise réformée dans le canton de Berne. Il répond aussi à la motion Reinhard débattue au Grand Conseil bernois en mars. Cette motion entend déclarer facultatif l’impôt paroissial des personnes morales ce qui obligerait les paroisses à réduire les prestations d’intérêt général. La loi stipule en effet que les impôts paroissiaux dont s’acquittent les entreprises doivent être consacrés exclusivement à cet effet. La Main Tendue est soutenue financièrement par les Eglises. Die Dargebotene Hand wird weitgehend von den Kirchen finanziert. © Mauro Mellone

7 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier Beratungsstellen, soziale Projekte für Jung und Alt, kulturelle Veranstaltungen und vieles mehr. Die reformierte Kirche im Kanton Bern erbringt einen umfassenden Service public in städtischen Gebieten, in der Agglomeration und auf dem Land. Die Leistungen werden von der Öffentlichkeit oft ignoriert, nichtsdestotrotz bieten sie oft das letzte Sicherheitsnetz für Menschen, die sehr verletzlich sind. Von Nathalie Ogi Wie der «Bericht der Reformierten Kirche im Kanton Bern zu den Leistungen im gesamtgesellschaftlichen Interesse 2020 bis 2021» aufzeigt, ermöglicht es der Strauss der von der Kirche erbrachten Leistungen, dass ausnahmslos alle am gesellschaftlichen Leben teilhaben können. Sie fördern die Solidarität und tragen dazu bei, Einsamkeit abzubauen oder Sorgen zu lindern. Sie sind auch für Personen zugänglich, die nicht Mitglieder der Kirche, konfessionslos oder Angehörige einer anderen Religion sind. Im Zeitraum 2020 bis 2021 erbrachte die Kirche Leistungen im gesamtgesellschaftlichen Interesse im Umfang von über 174 Millionen Franken. Der Beitrag der Freiwilligen ist beträchtlich und beläuft sich im Jahresdurchschnitt auf nicht weniger als 588 000 unentgeltlich geleistete Stunden. Das D entspricht einem wirtschaftlichen Wert von ca. 31,5 Millionen Franken. Am aktivsten ist die Kirche im sozialen Bereich (46 Prozent) mit Leistungen im Umfang von 86 Millionen Franken. Zu den Tätigkeiten in diesem Bereich gehören Aktivitäten mit Jugendlichen (Ferienlager, Kursangebote, Treffpunkte), Schuldenberatung, Paarberatung, Beratung bei häuslicher Gewalt und Unterstützung bei der Stellensuche. Im Berner Jura und in Biel stellt das Centre social protestant (CSP) ein Beispiel dar für die breite Unterstützung, die der gesamten Region angeboten wird. Das Zentrum unterstützt Menschen bei sozialen Problemen, erleichtert die Integration in den Arbeitsmarkt oder bietet Beschäftigungsprogramme an. Weitere Beispiele für Solidarität sind die Freiwilligen, die während der Pandemie lebensnotwendige Güter an isolierte Menschen geliefert haben. Oder die von der Kirche unterstützten Lebensmittelverteilzentren und Sprachkurse für Flüchtlinge. Auch an die Seniorinnen und Senioren wird gedacht. Die Palette der kirchlichen Aktivitäten für ältere Menschen umfasst eine Fülle von Angeboten wie etwa die Begegnungsnachmittage, Ferienwochen oder Ausstellungsbesuche. Und wenn im hohen Alter Krankheiten, Körperbehinderungen oder psychische Probleme auftreten, ist die Kirche da und hilft. Die Reformierten Kirchen Bern-JuraSolothurn unterstützen auch das Haus der Religionen. Les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure soutiennent également la Maison des religions à Berne. © Christoph Knoch

8 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Oft wird vergessen, dass die reformierte Kirche im Kanton Bern auch Organisationen wie die Dargebotene Hand oder das Blaue Kreuz mit namhaften Beträgen unterstützt. Auch Migrantinnen und Migranten und abgewiesene Sans-Papiers können sich auf die Kirche verlassen, genauso wie Menschen mit Behinderungen. Die Kirche engagiert sich zusammen mit Organisationen wie HEKS und «Brot für alle» in der Entwicklungszusammenarbeit oder koordiniert die Aktivitäten der Blue Community, einer Initiative, die sich für das Recht auf Trinkwasser einsetzt. Bildung und Kultur Die Bildung ist ein weiterer wichtiger Bereich für die Kirche. Er macht 36 Prozent ihrer Leistungen aus, das entspricht 63 Millionen Franken. Im Kanton Bern ist der kirchliche Jugendunterricht das umfangreichste Bildungsangebot der Kirche. Es wurde ein Prozess eingeleitet, in dem der kirchliche Jugendunterricht evaluiert und weiterentwickelt werden soll, um den veränderten Erwartungen besser gerecht zu werden. Darüber hinaus profitieren auch Erwachsene von diesen Bildungsangeboten, die beispielsweise Theologiekurse, interdisziplinäre Vortragszyklen sowie Lese-, Mediations- und Austauschgruppen oder auch geführte Besichtigungen umfassen. Last, but not least ist die Kirche auch ein wichtiger Akteur im Kulturbereich (auf diesen Bereich entfallen 15 Prozent ihrer Leistungen, was 4,6 Millionen Franken entspricht). Sie organisiert regelmässig Konzerte, Ausstellungen, Lesungen oder Konferenzen. Die Kirchgemeinden stellen ihre Kirchen oft für ausserkirchliche Veranstaltungen zur Verfügung, organisieren Filmvorführungen und bieten die Möglichkeit, in Chören mitzusingen oder zu musizieren. In Bern ist das Hip-Hop-Center, in dem sich Jugendliche treffen und austauschen, ein Beispiel für eine von der Kirche finanziell unterstützte Institution. In sämtlichen Regionen präsent In ländlichen Gegenden ist die reformierte Kirche übrigens oft der einzige öffentliche Dienst, der in den Dörfern aktiv ist. Weil die Kirche Geschäfte oder KMU regelmässig und nicht selten gehäuft mit Aufträgen versorgt, fördert sie die lokale Wirtschaft und stellt damit einen nicht zu unterschätzenden Wirtschaftsfaktor dar. Aufgrund ihrer Präsenz im gesamten Kanton Bern betätigt sie sich als Seismograph gesellschaftlicher Entwicklungen und formuliert pionierhaft neue Antworten darauf. In der Stadt Bern bietet eine Agentur einen niederschwelligen Zugang zu religiösen Ritualen. Das Angebot richtet sich in Regionale Kultur in der Kirche. Culture régionale à l’église. © Refbejuso Fototeam

9 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier erster Linie an Personen, die keinen Bezug zur Kirche aufweisen. Die Institution konstatiert eine Zunahme von Einsamkeit und psychischen Problemen und bietet spirituelle Begleitung oder Erste-Hilfe-Kurse für psychische Gesundheit an. Ein weiterer Punkt: Die Kirche verfolgt den Klimawandel mit Sorge, sie berät und unterstützt Kirchgemeinden, die klimabewusste Vorhaben umsetzen wollen oder sich für das Label Grüner Güggel engagieren. Weil sich die Kirche bewusst ist über die gesellschaftlichen Umwälzungen, die im Gange sind, sucht sie aktiv nach Antworten auf Megatrends wie Individualisierung, Konnektivität oder die Entwicklung in Richtung einer immer älter werdenden Gesellschaft. Damit trägt sie bei zur Entwicklung von fürsorglichen Gemeinschaften (sog. «Caring Communities»), oft in enger Zusammenarbeit mit weiteren Akteuren der Gesellschaft. «Selbstkritisch zu sein und sich fortlaufend zu verändern ist eine reformatorische Grundhaltung», hält der Bericht fest. Für die reformierte Kirche im Kanton Bern bedeutet dies, neue Formen kirchlicher Präsenz in der Gesellschaft zu gestalten. Die Kirche ist direkt betroffen von grossen sozialen Trends wie etwa der zunehmenden Säkularisierung oder der Einwanderung, welche die Zusammensetzung der Gesellschaft verändert. «Die Kirche muss in Zukunft den Dialog und die Zusammenarbeit fördern sowohl mit Mitgliedern anderer Konfessionen oder Religionen als auch mit Personen, die keiner Religion angehören», schliesst der Bericht. Systemwechsel Das Landeskirchengesetz legt fest, dass die Landeskirchen des Kantons Bern die Behörden und die Bevölkerung über ihre Aktivitäten von gesamtgesellschaftlichem Interesse informieren müssen. Der hier vorgestellte Bericht ist der erste seit dem Systemwechsel Anfang 2020, der die Landeskirchen dazu verpflichtet, für die bislang vom Kanton bezahlten Gehälter der Pfarrerinnen und Pfarrer selbst aufzukommen. Er bezieht sich auf die Jahre 2020 und 2021, die stark von der der Covid-Pandemie geprägt waren. Der Bericht ist ausschliesslich der reformierten Kirche im Kanton Bern gewidmet. Er reagiert zudem auf die Motion Reinhard, die im März im Berner Grossen Rat behandelt wurde. Die Motion strebt an, dass die Kirchensteuer für juristische Personen fakultativ wird, was die Kirchgemeinden zur Kürzung der Leistungen im gesamtgesellschaftlichen Interesse zwingen würde. Das Gesetz schreibt nämlich vor, dass die von Unternehmen zu entrichtenden Kirchensteuern ausschliesslich für diesen Zweck einzusetzen sind. Weitergabe des Glaubens an die nächste Generation. Transmettre la foi à la prochaine génération. © Refbejuso

10 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Die meisten Leistungen der Kirchen im gesamtgesellschaftlichen Interesse wären ohne Kirchgemeinden gar nicht möglich. Sie haben einen wichtigen Beitrag geleistet, um diese Leistungen ausweisen und beziffern zu können. Von Esther Richard* 2019 wurden alle Kirchgemeinden von der Landeskirche über die zukünftige Erfassung der Leistungen im gesamtgesellschaftlichen Interesse informiert. Die Grundlage dafür war das vom Grossen Rat verabschiedete neue Landeskirchengesetz, welches besagt, dass ab 2020 die drei Landeskirchen für jede Beitragsperiode nach vier Jahren einen Bericht über die Verwendung der Beiträge ausweisen müssen. Nach Bekanntgabe der Landeskirche an die Kirchgemeinden, dass diese inskünftig einen Bericht erstellen und dazu auch speziell die Freiwilligenstunden erhoben werden müssen, lud die Landeskirche die Kirchgemeinden zu Informationsveranstaltungen ein. Sie mussten eine Person bestimmen, welche für die Erfassung zuständig war. Sie musste dafür besorgt sein, dass alle Angebotsverantwortlichen ihre Daten an sie weiterleiteten, damit die Verantwortliche diese im offiziellen Datenerfassungsblatt eintragen konnte. Die Beauftragte für Freiwilligenarbeit der Reformierten Kirche Bern-Jura-Solothurn wurde mit der Aufgabe betraut, die Kirchgemeinden im Ausfüllen der Excel-Tabellen-Maske zu unterstützen, was ihr Arbeitspensum um ein Vielfaches belastete. Digitale Weiterentwicklung Zu Beginn gab es aufseiten Kirchgemeinden sehr viele Fragen, die die Beauftragte zu beantworten und zu klären versuchte. Auch waren die Kirchgemeinden teilweise frustriert, dass ausgerechnet im Coronajahr 2020 die Leistungen erfasst werden sollten. Durch die Pandemie waren die Kirchgemeinden gezwungen, sehr viele ihrer sonst regelmässigen und arbeitsintensiven Angebote zu canceln. Natürlich entstanden neue Ideen, wie die mobilen Boten, oder Telefonketten für Menschen im dritten und vierten Alterssegment oder mit Mobilitätseinschränkungen. Die Kirchgemeinden haben sich innerhalb kürzester Zeit digital weiterentwickelt. Gottesdienste wurde mithilfe von Freiwilligen und kirchlichen Mitarbeitenden digital übermittelt oder auf CD aufgenommen und versandt. Und viele andere kreative Ideen wurden geboren. Aber es waren eben andere Angebote, und dies verunsicherte. Doch gerade auch diese herausfordernde Zeit der Pandemiemassnahmen zeigte einmal mehr auf, wie schnell und flexibel Kirchgemeinden mit ihrem tragfähigen und gut funktionierenden Netzwerk bereit sind, sich auf Neuerungen einzulassen, mitanpacken und ihre Verantwortung in der Gesellschaft unkompliziert und im Geiste der Nächstenliebe wahrnehmen. Intensive Arbeit So hat sich auch die anfängliche Skepsis und Verunsicherung in der Erfassung der Daten zuhanden der Landeskirche gelegt. 2021 war die Handhabung um einiges leichter. Zum einen kannte man das Prozedere und zum anderen konnten die Pandemiemassnahmen stetig gelockert werden, so dass die Freiwilligenstunden eher einer gelebten Kirchgemeinderealität entsprachen. Jeweils am Ende des Jahres haben dann die Verantwortlichen in den Kirchgemeinden ihre komplettierten Daten an den Bereich Gemeindedienste und Bildung eingereicht. Der heutige, sehr umfassende und reich bebilderte Bericht ist das Produkt einer sehr aufwändigen und intensiven Arbeit, die von den Kirchgemeinden und den Mitarbeitenden der Landeskirche erbracht wurde. Zum ersten Mal wird schwarz auf weiss ausgewiesen und vom Regierungsrat anerkannt, was Kirche, und damit gemeint sind vor allem die Kirchgemeinden vor Ort, jeden Tag zum Wohle unserer Gesellschaft leistet. Die Leistungen der Freiwilligen aller drei Landeskirchen entsprechen rund 400 Vollzeitstellen, das sind 143 Millionen Franken pro Jahr. In der politischen Diskussion um die Legitimität der Kirche als öffentlich-rechtliche Körperschaft ist dieser Leistungsausweis eine sehr wichtige Aussagekraft und ein Fakt, den es immer wieder zu betonen gibt. Die Kirchgemeinden engagieren sich jeden Tag mit unzähligen Händen und Herzen, ob professionell oder freiwillig, zum Wohle aller – nachhaltig, transparent, überzeugt und mit ganz viel Herzblut. * Präsidentin Kirchgemeindeverband KIRCHGEMEINDEN Grosses Engagement der Kirchgemeinden

11 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier PAROISSES Un gros engagement pour les paroisses La plupart des prestations d’intérêt général fournies par les Eglises ne seraient pas possibles sans la contribution des paroisses. Ces dernières ont en effet joué un rôle important dans la saisie et le décompte des services rendus à la société par l’institution. Par Esther Richard* En 2019, toutes les paroisses de l’Eglise nationale ont été informées qu’elles devraient tenir un décompte de leurs prestations d’intérêt public, conformément à la nouvelle loi sur les Eglises nationales adoptée par le Grand Conseil. Selon cette législation, les trois Eglises nationales sont tenues de rendre compte à partir de 2020 de leur utilisation des contributions pour chaque période de subventionnement, soit tous les quatre ans. Après avoir notifié aux paroisses cette obligation impliquant en particulier de relever les heures de bénévolat, l’Eglise nationale les a invitées à des séances d’information. Chaque paroisse a ensuite dû désigner une personne chargée de saisir les prestations dans le fichier officiel et donc de veiller à ce que les responsables d’activités paroissiales transmettent leur relevé de prestations. La responsable du bénévolat de l’Eglise réformée Berne-­ Jura-Soleure a été sollicitée pour aider les paroisses à remplir le masque de saisie Excel, ce qui a nettement alourdi son travail. Evolution numérique Au début, les paroisses lui ont adressé de multiples questions auxquelles elle a essayé de répondre. Certaines étaient frustrées que le début de la saisie des prestations tombe juste pendant l’année Covid, alors qu’une grande partie des offres paroissiales habituelles étaient annulées, ce qui réduisait largement le temps de travail à comptabiliser. La crise a bien sûr fait naître de nouvelles idées, telles qu’un service de courses à domicile (Entraide à votre porte) ou des chaînes d’appels téléphoniques pour personnes d’âge avancé ou à mobilité réduite; les paroisses se sont très rapidement tournées vers le numérique; des bénévoles et du personnel ecclésial ont aidé à diffuser certains cultes en ligne ou à les enregistrer sur CD pour les envoyer; de multiples autres idées pleines de créativité ont surgi. Néanmoins, le caractère inhabituel de ces offres a engendré de l’insécurité. Cette période complexe marquée par des mesures exceptionnelles a cependant montré une fois de plus combien les paroisses, grâce à la solidité et au bon fonctionnement de leur réseau, sont F flexibles et promptes à innover, à prendre les problèmes à bras-le-corps, et à assumer leurs responsabilités sociétales en évitant les complications et dans l’esprit de l’amour du prochain. Travail intense Le scepticisme et l’incertitude des débuts liés à l’obligation de saisir des données à transmettre à l’Eglise nationale sont ainsi retombés. En 2021, la saisie s’est nettement simplifiée: les utilisatrices et utilisateurs savaient déjà comment procéder et, par ailleurs, avec l’assouplissement progressif des mesures sanitaires, le nombre d’heures de bénévolat a de nouveau correspondu à la réalité vécue sur le terrain. En fin d’année, les responsables des données au sein des paroisses ont donc transmis le récapitulatif au secteur Paroisses et formation. Le présent rapport exhaustif et richement illustré est le fruit du travail intense et très exigeant des paroisses et des équipes de l’Eglise nationale. Pour la première fois, les prestations fournies quotidiennement par l’Eglise – en l’occurrence surtout par les paroisses locales – pour le bien de notre société sont consignées noir sur blanc et reconnue par le Conseil-exécutif. Le bénévolat accompli par les trois Eglises nationales équivaut à quelque 400 pleins-temps, soit à 143 millions de francs par an. Cette démonstration revêt une très grande importance dans le débat politique sur la légitimité de l’Eglise en tant que collectivité de droit public. Elle établit une réalité sur laquelle il convient d’insister régulièrement. Les paroisses mettent la main à la pâte au quotidien sans compter, et de multiples personnes tant professionnelles que bénévoles s’engagent de tout leur être pour le bien de toutes et de tous, dans la durée, en toute transparence, avec conviction et énormément de cœur. * Présidente de l’Association des paroisses © Adrian Hauser Les paroisses s’engagent au quotidien pour le bien de toutes et tous. Die Kirchgemeinden engagieren sich täglich für das Wohl aller.

12 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Baden in der Emme, Versteckis im Wald oder gemeinsames Basteln: Dies alles unternimmt Tobias Senn als Cevi-Leiter an Samstagen mit den Kindern. In ruhigeren Minuten lernen sie auch biblische Geschichten kennen. Von Markus Dütschler Vier junge Burschen fläzen sich auf dem alten Sofa im Cevi-Heim in Hasle-Rüegsau, blödeln, machen Brainstorming und klopfen Sprüche. Die Sitzung heisst «Höck» und dient der Vorbereitung – wie bei der Pfadi. Das gemütliche Holzhaus erinnert ebenfalls an ein Pfadfinderheim. Über den Stühlen sind feldgrüne Zeltblachen ausgebreitet. Sie waren kürzlich zu einem Zelt zusammengebaut worden, wurden nass und sind inzwischen wieder trocken. Auch das kennt man von der Pfadi. Input aus der Bibel Einen Unterschied gibt es. Eigentlich hätte es bei Sitzungsbeginn noch eine Andacht gegeben. Doch auf der Sitzungsagenda war irrtümlich kein Name eingetragen, deshalb hält heute niemand eine christliche Kurzbetrachtung. Die vier jungen Männer hecken für den kommenden Samstag ein Programm für die Jungschar-Kinder aus. Eine Seilbahn bauen? «Das müsste man viel früher ins Auge fassen», sagt einer, nur schon wegen der Beschaffung des Seils und wegen der Sicherheit. Ein Stafettenlauf mit Fragespiel? Versteckis im Wald? Das zieht immer. Im Sommer lockt die lediglich einen Steinwurf entfernte Emme. Dann baden sie oft, denn mehrere Leiter verfügen über das Rettungsschwimmerbrevet. Oder darfs etwas Verrücktes sein? «Man könnte jene alte Garage vollsprayen, die ohnehin bald abgebrochen wird», sagt ein Jungleiter – ein anderer knackt begeistert mit seinen Handknochen. «Ja, mit Alien-Kostümen, als Gang verkleidet.» Die Jungschar ist ein kirchliches Angebot, weshalb Bibel und Glaubensinhalte dazugehören. Schliesslich heisst der Cevi richtig CVJM: Christlicher Verein Junger Menschen. Ein «Input» aus der Bibel sei am Samstag stets dabei, sagt Tobias Senn, einer der jungen Leiter. Schwierigkeiten gebe es deswegen nicht. «Die meisten Kinder stammen aus kirchlichen Elternhäusern.» Aufdringlich oder eng im Denken seien sie im Cevi nicht, sagt er. «Ich möchte den Kindern gerne etwas fürs Leben mitgeben, tolle Erlebnisse, den Glauben.» Hauptsache, die Kinder hätten «ein cooles Programm». Muslimische und Geflüchtete machen mit Eine Zeitlang hätten einige muslimische Kinder nordafrikanischer Herkunft mitgemacht und sich wohlgefühlt. «Wir schliessen niemanden aus, alle sind willkommen.» Auch ukrainische Flüchtlinge seien trotz fehlender Sprachkenntnisse gekommen und hätten sich angenommen gefühlt. Andere Jungscharen positionierten sich näher bei den Freikirchen, sagt Tobias. Die hiesige stehe der Landeskirche näher. Tobias ist unschlüssig, ob er ihre Ausrichtung als «liberal» oder «links» bezeichnen soll – «auf jeden Fall nicht konservativ». Angebote mit einer explizit christlichen Note werden oft kritisch beobachtet. Gibt es auch in Hasle-Rüegsau Vorbehalte? Eigentlich nicht, sagt Tobias. Auf dem Land sei die Bindung an die Kirche noch stärker. Und was sagen seine Kollegen, die mit ihm Maschinenbau an der Berner Fachhochschule studieren, zu seinem Engagement in einem «frommen» Freizeitangebot? «Die einen finden es gut, andere können sich so etwas für sich weniger vorstellen.» Sie bastelten lieber an Töffs herum. Früher habe es ihn mehr Mut gekostet, sich als gläubig, christlich oder kirchlich zu «outen», räumt er ein. «Heute macht mir das nichts mehr aus», sagt der Sohn eines Informatikers und einer Apothekerin, dessen zwei Schwestern ebenfalls in der «Jungschi» mitgemacht haben. «Ich glaube an Gott», hält Tobias fest, «aber ich gehe nicht jeden Sonntag in die Kirche.» TOLLE ERLEBNISSE UND DEN GLAUBEN MITGEBEN Jugendarbeit Tobias Senn © Lenka Reichelt

13 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier TRAVAIL DE JEUNESSE Partager de belles expériences et la foi Se baigner dans l’Emme, jouer à cache-cache dans la forêt ou bricoler ensemble: telles sont les activités que Tobias Senn, moniteur U.C.S. (Unions chrétiennes suisses), entreprend les samedis avec les enfants. Dans les moments plus calmes, le groupe découvre aussi des histoires bibliques. Par Markus Dütschler Quatre jeunes sont avachis sur le canapé de la maison unioniste à Hasle-Rüegsau; ils disent des bêtises, échangent des idées et plaisantent. Cette séance informelle sert de préparation, comme chez les scouts. La confortable maison en bois rappelle elle aussi un chalet de scouts. Des toiles de tente vert militaire sont déployées sur les chaises. Elles ont récemment servi à l’assemblage d’une tente, ont pris l’eau et sont entre-temps de nouveau sèches. C’est aussi quelque chose que l’on connaît des scouts. Avec des apports de la Bible Mais il y a une différence. Au début de la séance, il aurait dû en fait y avoir un moment de recueillement. Mais, par erreur, aucun nom ne figurait à l’ordre du jour, raison pour laquelle personne ne prononce aujourd’hui de méditation. Les quatre jeunes hommes concoctent, pour le samedi suivant, un programme pour les cadets. Construire une tyrolienne? «On aurait dû l’envisager bien plus tôt», dit l’un d’entre eux, rien que pour se procurer une corde et pour des raisons de sécurité. Une course de relais avec un quiz? Cachecache dans les bois? Ça marche toujours. En été, les enfants sont attirés par l’Emme, qui ne se trouve qu’à un jet de pierres. Les cadets s’y baignent souvent, car plusieurs responsables ont le brevet de sauvetage. Ou quelque chose de fou? «On pourrait sprayer complètement ce vieux garage qui sera de toute façon démoli bientôt», propose un jeune moniteur. Un autre fait craquer avec enthousiasme les os de sa main. «Oui, avec des costumes d’aliens, déguisés en gang.» Le groupe des cadets est une offre de l’Eglise; c’est pourquoi la Bible et des contenus religieux en font partie. Car l’U.C.S. est une union chrétienne qui fait partie des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Un partage biblique a toujours lieu le samedi, relève Tobias Senn, un des jeunes moniteurs. Cela ne pose pas de difficultés. «La plupart des enfants proviennent de familles chrétiennes.» Les unionistes ne sont ni intrusifs, ni fermés d’esprit, dit-il. «J’ai envie de transmettre aux enfants quelque chose pour la vie: de belles expériences F et la foi.» Le principal, c’est que les enfants aient un «programme cool». Participation Musulmans et Réfugiés Pendant un certain temps, des enfants musulmans originaires d’Afrique du Nord ont aussi participé aux cadets et s’y sont bien sentis. «Nous n’excluons personne, tout le monde est bienvenu.» Des personnes réfugiées provenant d’Ukraine sont aussi venues, malgré le peu de connaissances linguistiques, et se sont senties accueillies. D’autres groupes des cadets se sentent plus proches des Eglises libres, dit Tobias, alors que le groupe local est plus proche de l’Eglise nationale. Tobias ne sait pas s’il doit qualifier l’orientation de celui-ci comme étant «libérale» ou «de gauche», «en tout cas pas conservatrice». Les offres explicitement chrétiennes sont souvent considérées de manière critique. Y a-t-il des réserves également à Hasle-Rüegsau? Pas vraiment, répond Tobias. A la campagne, le lien à l’Eglise est encore fort. Et que lui disent ses camarades avec qui il étudie la mécanique à la Haute école spécialisée bernoise sur son engagement dans des activités de loisirs religieuses? «Certains trouvent que c’est bien, d’autres ne peuvent pas vraiment s’imaginer une telle activité pour euxmêmes.» Ils préfèrent bricoler sur des motos. Avant, il avait besoin de plus de courage pour s’afficher comme croyant, chrétien ou pratiquant, ajoute-t-il. «Aujourd’hui, cela ne me fait plus rien», relève ce fils d’informaticien et de pharmacienne dont les deux sœurs ont également participé aux cadets. «Je crois en Dieu», affirme Tobias, «mais je ne vais pas tous les dimanches à l’église.» Tobias Senn © Lenka Reichelt

14 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Maëlle Bader wollte ursprünglich gar nicht Pfarrerin werden. Und doch ist sie jetzt als erste Pfarrerin überhaupt in CourtelaryCormoret tätig. Die junge Frau Anfang 30 vertritt eine moderne und authentische Kirche. Von Nathalie Ogi Maëlle Bader wuchs mit der Kirche auf, war doch ihr Vater Pfarrer in Neuenburg. Sie studierte zunächst deutsche Literatur und Kunstgeschichte. Letztere veranlasste sie dazu, einen Einführungskurs in Bibelwissenschaften zu besuchen. Damit war ihr Interesse geweckt. Es kam, wie es kommen musste: Sie schrieb sich an der Universität Genf für ein paar Fernkurse in Theologie ein, und unversehens fand sie sich in einem Bachelorstudium wieder. «Ich hatte nicht im Sinn, Pfarrerin zu werden», schmunzelt die 34-Jährige. «Ich habe dann den Master gemacht und mich für das Lernvikariat angemeldet. Es ging Schritt für Schritt, wie von selbst.» Protestanten in der Minderheit Das Lernvikariat absolvierte Maëlle Bader in Freiburg. Zum ersten Mal war sie an einem Ort, wo Protestanten eine Minderheit bildeten. «Das war eine sehr schöne und reiche Erfahrung.» Als sie auf Stellensuche war, bewarb sich die junge Frau zusammen mit ihrem Partner im Berner Jura. Sie wurde schliesslich Nachfolgerin eines Pfarrers in Courtelary-Cormoret, der sein Amt während über 30 Jahren versehen hatte. In der Kirchgemeinde laufe es gut, sagt sie. «Natürlich stösst man immer wieder auf ähnlich gelagerte Probleme. Man musste Aktivitäten aufgleisen, um Leute anziehen zu können.» Die Pfarrerin hat deshalb ab 2021 ein Herbst-Programm eingeführt. Die Themen der eher gesellschaftlich ausgerichteten Aktivitäten legte sie in Absprache mit den Kirchgemeindemitgliedern fest. Nach dem Schwerpunkt «Ehe für alle» 2021 stand 2022 die Ökologie im Zentrum. Es gab verschiedene Workshops, Gottesdienste zur Öko-Spiritualität oder auch – um mit gutem Beispiel voranzugehen – Zero-Waste-Apéros. Wenn der Partner für die Gemeinde kocht Neben ihrer Arbeit in der Kirchgemeinde ist Maëlle Bader auch im Pfarrverband Erguël tätig. «Ich kümmere mich um die Kommunikation und die sozialen Netzwerke.» Weiter ist sie in einer kulturellen Gruppierung namens «Inspirations» und der Gruppe «meuf» tätig – meuf steht für «mille et une femmes», also 1001 Frauen. «Die Idee von meuf ist es, Frauen einen Raum zu bieten, in dem sie sich zu in dieser ländlich geprägten Gegend eher tabuisierten Themen wie etwa der Menstruation austauschen und auch sensibilisieren können.» Als allererste Pfarrerin von Courtelary-Cormoret brachte sie die Mitglieder der Kirchgemeinde hin und wieder zum Staunen. «Für die Leute ist es eher überraschend, dass mein Partner zu Hause kocht und bei den Sonntagsaktivitäten dafür sorgt, dass es etwas zu essen gibt.» Bezüglich der Kirche hat die Pfarrerin ihre eigenen Vorstellungen. «Es ist wichtig, nicht nur herkömmliche Gottesdienste anzubieten, sondern auch Gefässe, in denen anders und anderes gelebt werden kann», sagt sie. «In einer Welt, die jeder und jedem sehr viel Leistung abverlangt, bietet uns die Kirche die Chance, etwas anderes miteinander zu teilen und den Moment leben und durchatmen zu können.» Letztes Jahr hatte die Kirchgemeinde die Idee, einen Gottesdienst in den Jurahöhen durchzuführen, begleitet von einem Grillfest. Die Gottesdienste, in denen französische Chansons gespielt und in denen Kultur und Tradition miteinander in Verbindung gebracht werden, sind ebenfalls eine ihrer Ideen. HERKÖMMLICHE UND NEUE FORMEN GELEBTER SPIRITUALITÄT Pfarramt Maëlle Bader © Lenka Reichelt

15 ENSEMBLE 2024/73 —– Dossier LE MINISTÈRE PASTORAL Une vision de l’Eglise moderne et ouverte aux femmes Maëlle Bader ne pensait pas embrasser la carrière de ministre. Ce métier s’est pourtant imposé et elle est devenue la première femme pasteure à Courtelary-Cormoret. Cette jeune trentenaire défend une Eglise moderne et authentique. Par Nathalie Ogi Maëlle Bader a grandi dans l’Eglise avec un père pasteur à Neuchâtel. Pourtant, elle poursuit d’abord des études en littérature allemande et en histoire de l’art. C’est cette discipline qui la conduit à suivre un cours d’introduction en sciences bibliques qui éveille son intérêt. De fil en aiguille, elle s’inscrit à quelques cours à distance de théologie à l’Université de Genève, avant de se trouver «enrôlée» dans un nouveau bachelor. «Je ne savais pas que j’allais devenir pasteure», s’amuse la jeune femme de 34 ans. «J’ai fait un master, puis je me suis inscrite pour le stage pastoral. Pas après pas, cela s’est fait tout seul.» Minorité protestante Maëlle effectue son stage pastoral à Fribourg. Pour la première fois, elle découvre un lieu avec une minorité protestante. «Cela a été vraiment une très belle expérience, très riche.» Au moment de devoir trouver un poste, la jeune femme postule avec son compagnon dans le Jura bernois, où elle succède à Courtelary-Cormoret à un pasteur en place depuis plus de 30 ans. «Dans la paroisse cela se passe bien. On rencontre bien sûr toujours les mêmes défis. Il a fallu mettre sur pied des activités afin d’attirer du monde.» C’est ainsi que depuis 2021, la jeune pasteure a mis en place une thématique d’automne. D’ordre plutôt sociétale, elle est choisie d’entente avec les paroissiennes et les paroissiens. Après le mariage pour toutes et tous en 2021, c’est l’écologie qui a été mise à l’honneur en 2022, avec divers ateliers, des cultes sur l’éco-spiritualité ou encore des apéritifs zéro déchets afin de «montrer l’exemple». Active en paroisse et en région Outre son travail en paroisse, la jeune pasteure œuvre également pour le syndicat des paroisses de l’Erguël. «Je m’occupe de la communication et des réseaux sociaux.» Elle dispose aussi d’un pourF centage culturel avec un groupe dénommé «Inspirations», tout comme un pourcentage sociétal avec le groupe «meuf», acronyme de «mille et une femmes». «L’idée ici est d’offrir une place pour les femmes, un lieu de partage pour se dire et aussi sensibiliser dans cette région rurale à des thématiques taboues, comme la question des menstruations.» Première femme pasteure à Cormoret-Courtelary, elle a parfois rencontré l’étonnement des membres de sa paroisse. «C’est pour eux un peu surprenant de voir par exemple que c’est mon conjoint qui cuisine et apporte l’alimentation lors des activités du dimanche.» S’agissant de l’Eglise, la jeune femme dispose de sa propre vision. «Il est important de ne pas proposer uniquement des cultes traditionnels, mais aussi des espaces où vivre autrement. Dans un monde qui demande beaucoup en termes de performances, nous avons la chance dans l’Eglise, de partager autre chose et de pouvoir respirer l’instant.» L’an dernier, la paroisse a eu l’idée de proposer un culte dans les hauteurs, accompagné d’une grillade. Les cultes «chanson française», où l’on écoute des artistes francophones et où l’on met en relation culture et traditions sont aussi une de ses idées. © Lenka Reichelt Maëlle Bader

16 Dossier —– ENSEMBLE 2024/73 Die drei Landeskirchen des Kantons Bern legten an einer Pressekonferenz Zeugnis ab, was sie alles im gesamtgesellschaftlichen Interesse tun. Dass die Kirchen Rechenschaft über ihre Leistungen ablegen, hat einen politischen Kontext. Adrian Hauser – Für einmal standen im Hip-HopCenter Bern nicht Reime, Beats oder coole Moves im Mittelpunkt, sondern Zahlen. Oder genauer: die Leistungen der drei Landeskirchen im gesamtgesellschaftlichen Interesse. Sie legten dar, was die Kirchen für die Gesellschaft alles tun. So betragen die Leistungen von Freiwilligen der drei Landeskirchen im Kanton Bern zugunsten der Allgemeinheit 833 000 Stunden pro Jahr. Dies entspricht 397 Vollzeitstellen. Den Löwenanteil davon erbringen die Reformierten. In Franken ausgedrückt, erbringen diese gesamtgesellschaftliche Leistungen in der Höhe von durchschnittlich rund 143 Millionen Franken pro Jahr. Die Medienkonferenz der Landeskirchen hat einen politischen Hintergrund. Denn sie müssen erstmals gegenüber dem Kanton Rechenschaft über ihre Leistungen ablegen. Dies markiert einen Systemwechsel, hin zu mehr Trennung von Kirche und Staat. Für die Entlöhnung der Geistlichen entrichtet der Kanton den Landeskirchen einen gesetzlich festgelegten Sockelbeitrag. Der Beitrag für die gesamtgesellschaftlichen Leistungen ist aber Verhandlungssache. Die Landeskirchen müssen dazu alle sechs Jahre mit dem Kanton die Beiträge jeweils neu aushandeln und Bericht erstatten. Die Höhe des Beitrags wird vom Grossen Rat festgesetzt, und diese Diskussion steht nun in der Herbstsession an. PO L I T I K Wo überall Kirche drinsteckt Vor den Medien aufgetreten sind Judith Pörksen Roder, Synodalratspräsidentin der Reformierten Kirchen Bern- Jura-Solothurn, Marie-Louise Beyeler, Präsidentin des Landeskirchenrats der Römisch-katholischen Landeskirche des Kantons Bern, Christoph Schuler, Präsident des Landeskirchenrats der Christkatholischen Landeskirche des Kantons Bern, und Esther Richard, Präsidentin des Kirchgemeindeverbands des Kantons Bern. POLITIQUE L’Eglise présente partout Les trois Eglises nationales du canton de Berne ont témoigné lors d’une conférence de presse de ce qu’elles font pour l’ensemble de société. Le fait que les Eglises rendent compte de leurs prestations s’inscrit dans un contexte politique. Adrian Hauser – Pour une fois, ce ne sont pas les rimes, les beats ou les mouvements cools qui étaient au centre de l’attention au Hip-Hop-Center de Berne, mais des chiffres. Ou plus précisément: les prestations d’intérêt général des trois Eglises nationales. Ces dernières ont présenté tout ce que les Eglises accomplissent en faveur de la société. Ainsi, les prestations accomplies pour la collectivité par les bénévoles des trois Eglises nationales dans le canton de Berne s’élèvent à pas moins de 833 000 heures par année. Cela correspond à 397 postes à plein temps. Les réformés se taillent la part du lion. Exprimées en francs, ils fournissent des prestations d’intérêt général d’un montant moyen d’environ 143 millions de francs par an. La conférence de presse des Eglises nationales avait un arrière-plan politique. En effet, elles doivent pour la première fois rendre compte de leurs prestations au canton. Cela marque un changement de système, vers une plus grande séparation entre l’Eglise et l’Etat. Pour la rémunération des ecclésiastiques, le canton verse aux Eglises nationales une contribution de base fixée par la loi. La contribution pour les prestations à l’ensemble de la société fait cependant l’objet d’une négociation. Les Eglises nationales doivent en effet rediscuter tous les six ans de ces contributions avec le canton et faire rapport. Le montant de la part cantonale est fixé par le Grand Conseil et cette discussion aura lieu lors de la session d’automne. F Judith Pörksen Roder, présidente du Conseil synodal des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, Marie-Louise Beyeler, présidente du Conseil de l’Eglise nationale catholique romaine du canton de Berne, Christoph Schuler, président du Conseil de l’Eglise catholique-chrétienne, et Esther Richard, présidente de l’Association des paroisses du canton de Berne ont répondu aux médias. © Adrian Hauser

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