ENSEMBLE Nr. 1 - August 2015 - page 17

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ENSEMBLE 2015/1 —– Dossier
Wir fordern den Grossen Rat auf, sich der wirk-
lich wichtigen Fragen anzunehmen: Welche Ins-
trumente braucht es für eine aktive Religionspo-
litik? Wie binden wir die verschiedenen Glaubens-
gemeinschaften in die Verantwortung für unser
Gemeinwesen ein? Wie gehen wir konstruktiv mit
den historischen Rechtstiteln um, der künftigen
Stellung der Kirchgemeinden, den Kompetenzen
der Kirchenleitung? All dies blendet der Regie-
rungsrat aus.
Die Berner Pfarrschaft ist sich einig: Unseren
Beruf haben wir gewählt, weil wir in der Nachfol-
ge von Jesus für alle Menschen einstehen wollen,
wer immer sie sind. Unsere Kirche gibt uns diesen
Auftrag. Unsere Kirchgemeinde gibt uns Vertrau-
en. Und wir wollen unser anspruchsvolles Amt so
gut wie möglich ausüben.
Bisher konnten wir das mit der ausdrück­
lichen Rückendeckung des Kantons. Das war gut
so. Deshalb setzen wir uns dafür ein, dass der
Kanton sich nicht von der Pfarrschaft verabschie-
det. Und wir setzen uns dafür ein, dass der Kan-
ton sein kirchen- und religionspolitisches Enga-
gement stärkt.
F
P O S I T I O N D E L A P A S T O R A L E
Le gouvernement bernois
veut laisser tomber
Michael Graf, président de la Pastorale Berne-Jura-
Soleure –
La Pastorale s’indigne du fait que le
gouvernement bernois veuille se débarrasser
des pasteures et pasteurs bernois. Le canton
devrait au contraire renforcer son engagement
en matière de politique d’Eglise et de politique
religieuse.
Il n’y a pas très longtemps, régnait au parlement
et au gouvernement un consensus qui allait de
soi: le canton de Berne est un canton dans lequel
l’Eglise est appréciée. Notamment parce qu’elle
est présente jusqu’aux confins de notre vaste ter-
ritoire, mais aussi dans les villes, au cœur des pro-
blèmes sociaux. Parce qu’elle est solide, tolérante
et présente pour tous, sans vouloir s’imposer. Parce
qu’elle fait énormément pour la vie sociale et
culturelle dans les villages et les quartiers. Parce
qu’elle essaie d’être présente là où l’on a besoin
d’elle.
Il n’y a pas très longtemps, il allait de soi que
le canton engage et rémunère les ministres.
Comme s’il disait: nous ne pouvons et ne voulons
pas aider financièrement l’activité de nos Eglises
nationales, mais nous pouvons mettre des pasteurs
à disposition de notre population. Nous souhaitons
qu’ils soient bien formés, qu’ils n’excluent per-
sonne, nous voulons que chacun puisse s’adresser
à eux, sans toutefois y être forcé. Cela coûte
quelque chose, mais c’est important.
Volte-face du gouvernement
Aujourd’hui, le gouvernement cantonal voit les
choses différemment. Il a calculé qu’il lui revien-
drait moins cher à long terme de confier le pasto-
rat à l’Eglise. Il estime que les Eglises pourraient
s’engager davantage dans les coûts engendrés par
les salaires des ministres, et ce, même si de nom-
breuses paroisses traversent une période difficile
financièrement.
L’Etat aimerait en fait avoir moins à faire avec
les Eglises. A l’avenir et selon la volonté du gou-
vernement bernois, il devrait prendre ses distances
avec les Eglises et avec toutes les religions.
Le gouvernement a décidé d’aller de l’avant et
propose au parlement, dans un premier temps,
que l’Etat se retire de son engagement envers les
pasteurs.
Nous ne pensons pas qu’il soit bon pour la po-
pulation que le canton se débarrasse de cette res-
ponsabilité. Nous sommes convaincus que le can-
ton doit faire un travail constructif avec les Eglises.
Il est très important que toutes les communautés
religieuses soucieuses du bien public soient sou-
tenues par l’Etat.
Politique religieuse «sous vide»
C’est pourquoi nous proposons au Grand Conseil de
s’attaquer à ce dossier avec plus de courage que le
gouvernement. Nous espérons qu’il élargisse les
perspectives et se distancie de ce «transfert du pas-
torat». Un transfert qui n’apporterait rien à la popu-
lation, sinon plus de distance avec les Eglises et une
«mise sous vide» en matière de politique religieuse.
Nous encourageons le Grand Conseil à se
confronter aux véritables questions: quels instru-
ments faut-il pour avoir une politique religieuse
attractive? Comment lier les différentes commu-
nautés religieuses dans une responsabilité pour
le bien public? Comment gérer la question des
droits historiques, l’avenir des paroisses et les com-
pétences de la direction d’Eglise? Le gouverne-
ment semble vouloir éluder toutes ces questions.
L’ensemble du pastorat bernois est du même
avis: nous avons choisi notre métier car nous
voulons être là, sur les traces de Jésus, pour tous
les humains, quels qu’ils soient. Notre Eglise
nous donne ce mandat. Nos paroisses nous font
confiance. Nous voulons assumer notre ministère,
exigeant, le mieux possible.
Jusqu’à présent, nous pouvions le faire avec le
soutien explicite du canton et c’était bien. C’est
pourquoi nous demandons qu’il ne se sépare pas
de la charge des pasteurs et qu’il renforce plutôt
son engagement en matière de politique d’Eglise
et de politique religieuse.
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