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ENSEMBLE 2016/13 —– Dossier
rappeler aux hommes et aux femmes de notre
temps ces multiples prolongements. La conquête
des libertés individuelles, de la responsabilité, de
l’ordre social, de la formation, de la démocratie
résulte de la Réforme et ne doit de ce fait pas être
considérée comme un processus clos, mais comme
une mission toujours encore à accomplir, incom-
bant à toutes les couches de la population. Au-
jourd’hui, l’Eglise ne se contente pas de son rôle
historique de propulseur, mais elle se conçoit bien
plus comme vis-à-vis critique de la modernité.
Discerner les besoins de l’être humain
Actuellement, l’Eglise rencontre une difficulté
majeure: les concepts centraux de la Réforme sont
devenus opaques et beaucoup ne sont plus tou-
chés par leur message. La prédication n’en est que
plus difficile et l’Eglise perd malheureusement de
son importance pour l’individu comme pour la
société tout entière.
L’Eglise réformée doit donc bâtir un pont entre
les grandes affirmations des réformateurs et la
vision du monde actuelle. Pour y arriver, elle doit
se pencher sur les questions et sur les inquiétudes
de ses contemporains: quelles sont les préoccupa-
tions des hommes et des femmes d’aujourd’hui?
Si la crainte du purgatoire a disparu, à quelles
peurs a-t-elle fait place?
Etre Eglise, c’est s’interroger sur les besoins
existentiels de l’être humain, les mettre en lien
avec les affirmations bibliques et, en bons réfor-
més, réinterpréter ces dernières pour notre temps.
A l’occasion de l’année du Jubilé, nous voulons
prendre cette mission à bras-le-corps!
Mur des Réforma-
teurs à Genève avec
Guillaume Farel,
Jean Calvin,
Theodor Beza,
John Knox.
Calvindenkmal
in Genf mit
den Reformatoren
Guillaume Farel,
Johannes Calvin,
Theodor Beza,
John Knox.