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ENSEMBLE 2016/14 —– Editorial

Wenn Schweizer Konzerne in Entwicklungs­

ländern Rohstoffe abbauen, blutet nicht selten die

ortsansässige Bevölkerung. Saurer Regen, ver-

seuchtes Wasser und verpestete Flüsse sind oft die

Folge davon. Viele internationale Unternehmen

scheren sich keinen Deut um die Einhaltung von

Menschenrechten oder Umweltschutzstandards.

Angesichts dieser Not wirkt die Parlaments­

debatte in der Schweiz um den Rahmenkredit für

Entwicklungszusammenarbeit schon fast lächer-

lich. Die Gelder wurden gekürzt und erreichen bis

2020 keine 0,5 Prozent des Bruttonationaleinkom-

mens mehr. Dies obwohl die UNO fordert, 0,7 Pro-

zent des Bruttonationaleinkommens für öffent­

liche Entwicklungshilfe einzusetzen. Einem Land,

das zu den reichsten der Welt gehört, würde es

gut anstehen, die Forderung der UNO zu erfüllen.

Das könnte sogar den eigenen Interessen dienen.

Denn wären die Lager mit Flüchtlingen aus Syrien

wegen fehlender Gelder nicht ausgehungert

worden, hätte die Schweiz möglicherweise viel

weniger Asylgesuche.

Doch anstatt die Probleme bei der Wurzel

anzupacken, ziehen die Behörden lieber die

Schrauben bei der Auslegung des Asylgesetzes

an. So verzeichnet unser Land zurzeit mehr

Dublin-Rückführungen als Deutschland und etwa

gleich viele wie alle weiteren Dublin-Staaten zu-

sammen. Gleichzeitig wird mit Flüchtlingen aus

gewissen Ländern wie Eritrea noch restriktiver

umgegangen als zuvor.

Währenddem die offizielle Schweiz versucht,

die Asylgesuchszahlen tief zu halten, hat an der

Basis eine breite Mobilisierung stattgefunden.

Viele Einzelpersonen, aber vor allem auch Kirch-

gemeinden engagieren sich für die Integration

von Flüchtlingen oder spenden Gelder für die

Entwicklungshilfe, obwohl sie selbst sparen

müssen. Weitsicht lässt sich eben nicht einfach

finanztechnisch abhaken.

Lorsque des grands groupes industriels

suisses exploitent des matières premières

dans des pays en développement, il est rare que la

population locale n’en souffre pas. Pluies acides,

eau contaminée et cours d’eau pollués en sont sou-

vent les conséquences. De nombreuses entreprises

internationales ne se préoccupent guère de res-

pecter les droits humains et l’environnement.

Face à cette détresse, les débats parlementaires

en Suisse sur le crédit cadre de la coopération au

développement semblent dérisoires. Les budgets

ont été réduits et représentent, jusqu’en 2020,

moins de 0,5 pour cent du produit national brut.

Ceci, même si l’ONU recommande d’octroyer­

0,7 pour cent à l’aide publique au développement.

Pour un pays qui figure parmi les plus riches du

monde, il serait bien de pouvoir remplir cet ob­

jectif. Cela pourrait même servir ses propres inté-

rêts. En effet, si les camps qui accueillaient des

réfugiés syriens ne s’étaient pas retrouvés en pé-

nurie alimentaire due au manque de ressources

financières, la Suisse aurait certainement eu

moins de demandes d’asile.

Mais, au lieu de prendre les problèmes à la

racine, les autorités resserrent plus volontiers

l’application des mesures d’asile. Notre pays

compte actuellement plus de renvoi que l’Alle-

magne et presque autant que tous les autres pays

ayant signés les accords de Dublin. Parallèlement,

des mesures plus restrictives sont appliquées à des

réfugiés de certains pays comme l’Erythrée.

Alors que la Suisse tente officiellement de

maintenir les statistiques de demandes d’asile, la

population s’est fortement mobilisée. Beaucoup

de personnes, mais aussi des paroisses, s’engagent

pour l’intégration des réfugiés ou font des

dons en faveur de l’aide au développement,

même si elles doivent aussi économiser. Preuve

que tout ne repose pas que sur des questions

financières.

LIEBE LESERINNEN

UND LESER

CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR

Wir wünschen Ihnen eine vorausschauende Lektüre,

Nous vous souhaitons une lecture prévoyante,

Adrian Hauser, verantwortlicher Redaktor /

rédacteur responsable ENSEMBLE

F

E D I T O R I A L