30 31 commission paritaire, présidée par le diacre Philipp Joss, a pu se mettre au travail. Principaux axes du travail de l’aumônerie spécialisée et des soins palliatifs Dans les EMS, les aumônières et aumôniers ainsi que les personnels de direction ont été confrontés à d’importants défis. L’accès aux résidentes et aux résidents est devenu très délicat dans certains cas. Le secteur leur a envoyé des cartes de Pâques et de Noël, un geste qui a apporté de la joie et un sentiment de proximité dans une période de distance physique. De plus, il a adressé des remerciements à toutes les directions d’EMS pour leur travail et les autorisations d’accès qu’elles ont accordées aux aumônières et aumôniers. Ce geste a suscité des conversations marquantes et dans certains cas aussi des rencontres à forte teneur spirituelle, tels que cet échange avec une direction d’EMS qui prie pour les résidentes et les résidents. Le domaine des soins ambulatoires aux personnes âgées traverse une période très mouvementée du fait du développement des services palliatifs mobiles. Le secteur s’engage dans l’accompagnement en tant que partie intégrante de l’offre standard. Le document intitulé «Indicateurs pour l’implication de l’aumônerie et du Spiritual Care» contribue largement à ce mouvement; ce document pourrait être complété par un guide pratique à l’usage du personnel soignant. L’offre de formation à la demande sur l’accompagnement en fin de vie permet aux paroisses de transmettre des connaissances sur la manière dont on peut accompagner les personnes à la fin de leur parcours. Cette offre s’inscrit très bien dans le paysage ecclésial. Elle contribue également à faire émerger la parole sociale sur le sujet tabou de la sénescence et de la vieillesse. Enfin, elle suscite de nombreuses rencontres fructueuses avec des personnes actives dans ces domaines, bien au-delà des frontières ecclésiales: ainsi, une collaboration est née avec la partie germanophone du canton de Fribourg, Département Diaconie Département Diaconie et les formations seront dorénavant également proposées dans le Jura bernois en partenariat avec Caritas. Une partie importante de l’investissement du secteur est liée à l’accompagnement des hôpitaux qui mettent en œuvre la révision de l’ordonnance sur les soins hospitaliers, selon laquelle un service d’aumônerie est désormais disponible et financé dans tous les hôpitaux. L’aumônerie hospitalière professionnelle s’appuie également sur des accompagnantes et accompagnants bénévoles qui peuvent être sollicités pour certains actes religieux spécifiques ou pour des rituels. Cet accompagnement bénévole est mis sur pied par le secteur en collaboration avec des délégations de différentes communautés religieuses. Les aumônières et aumôniers de prison sont des employées et employés du canton, dont les frais sont remboursés à titre de participation financière de l’Eglise. Ils travaillent selon les standards de la Conférence interconfessionnelle (CIC). Leur conférence annuelle, organisée par le secteur, s’est déroulée dans la prison régionale de Berne; pour la première fois, leurs collègues du canton de Soleure se sont joints à eux. Projets d’utilité sociale Dans le travail par projet, de grands pas ont été accomplis dans quatre champs thématiques: Grâce à un travail préparatoire de qualité, le Centre de conseil «Vivre et mourir» a pris son envol avec l’engagement au 1er octobre d’une pasteure. La page web vivreetmourir.ch a été mise en ligne et les entretiens ont commencé. La thématique de la santé psy- chique, qui a été abordée notamment sous l’impulsion du postulat Buchter en 2017, est traitée en coopération avec Pro Mente Sana. Il a été convenu par contrat que le secteur peut proposer les formations Ensa qui habilitent les colla- boratrices et collaborateurs ainsi que les bénévoles des paroisses à entrer directement en contact avec les personnes souffrant d’un trouble mental et à leur apporter les premiers secours. Les groupes «Mers de brouillard» sont des groupes d’entraide entre pairs, où des jeunes frappés par le suicide d’un de leurs deux parents se retrouvent et échangent. Le groupe de Berne a retrouvé du souffle et de nouveaux membres grâce à une nouvelle accompagnante professionnelle. Dans deux paroisses, des places de jeu coopératif («Places de jeux, places pour toi») ont été cofinancées. Ces terrains non seulement favorisent la rencontre des familles et des enfants dans l’espace public et une culture vivante du jeu dans la commune, mais en plus ils contribuent à construire des communautés de soutien. Couple, partenariat, famille Comme en 2019, la cellule de conseil juridique aux couples, aux partenaires et aux familles a été surchargée durant l’année sous revue. Les demandes sont devenues plus complexes et leur traitement prend plus de temps. La plupart des entretiens ont eu lieu par visioconférence. De nouveaux formats d’entretien ont été testés; les «walk and talk», par exemple, permettent d’accompagner la personne en marchant dans la nature. Concernant les entretiens en présentiel pendant la pandémie de coronavirus, le secteur a élaboré un concept de protection spécifique. De plus, la qualité du travail d’accompagnement a fait l’objet d’une évaluation. En coopération avec les conseillères et les conseillers, nous avons conçu une nouvelle plaquette publicitaire. Suite à des départs à la retraite, deux centres ont dû recruter. Par ailleurs, un échange d’expériences et de bonnes pratiques a été proposé aux conseillères et aux conseillers; il a mené à une réflexion sur la situation de crise. Nous avons également dû consacrer du temps à la coordination des organisations faîtières, afin d’apporter des réponses aux multiples problèmes auxquelles elles étaient confrontées. Eglise des signes En février, l’Eglise des signes a proposé un atelier sur l’avenir de la paroisse des personnes sourdes et malentendantes et sur l’expérience de la solidarité et de la capacité à donner et à recevoir. En proportion, beaucoup de jeunes en situation de handicap auditif ont participé à cet atelier qui a suscité des envies d’engagement bénévole. Interlude musical par Mich Gerber, compositeur et musicien bernois, lors de la Conférence Diaconie Suisse. Atelier de peinture de la paroisse des personnes sourdes et malentendantes. Cornelia Coenen Marx, théologienne et journaliste, à l’occasion de la Conférence Diaconie Suisse sur le thème «Personne n’est laissé seul – communautés de soutien et Eglise». Suite à la page 32
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