9 ENSEMBLE 2023/69 —– Dossier Si le plus jeune enfant de la famille a plus de cinq ans, le risque diminue progressivement au fil des années, ce qui est lié à la diminution des besoins de garde. Il est supérieur pour les familles de plus de trois enfants. Par ailleurs, le modèle de revenu joue un rôle important: le risque de pauvreté est plus élevé dans les familles qui vivent sur un seul salaire que dans celles où deux personnes contribuent aux revenus. Conséquences La pauvreté entraîne des conséquences existentielles, notamment dans les domaines de l’intégration professionnelle, de la famille, du logement et de la santé. Elle implique des privations et des contraintes matérielles, et prive la personne de nombreuses activités et offres sociales, ce qui constitue un facteur d’exclusion. Dans le canton de Berne, le forfait pour l’entretien accordé au titre d’aide sociale n’a jamais été adapté malgré le renchérissement, ce qui restreint d’autant plus les possibilités pour les personnes concernées de participer à la société. Cependant, ces dernières ressentent presque encore plus durement le manque de compréhension à leur égard. La société leur attribue souvent les causes de leur situation, sans voir que la pauvreté est surtout un facteur de stress dans la recherche de travail ou d’appartement, ou dans le contact avec les autorités. La réduction des primes d’assurance maladie et l’aide sociale sont des moyens efficaces de lutte contre la pauvreté des familles, la seconde étant la plus utile puisqu’elle permet de réduire de 18 % le nombre de cas de pauvreté dans les ménages composés d’un couple avec enfants, et même de 33 % dans les familles monoparentales. Les pensions alimentaires, qui permettent de réduire le taux de pauvreté des ménages monoparentaux d’un tiers, jouent aussi un rôle important pour subvenir aux besoins des familles après un divorce. A la différence d’autres cantons, Berne n’a pas de système d’allocations familiales complémentaires sous condition de ressources. Pourtant, ces prestations complémentaires (PC) permettent d’aider financièrement de manière ciblée des familles à faible revenu, comme le montrent d’autres cantons. Formation initiale et continue Les adultes dont les compétences de base sont insuffisantes ou qui ne possèdent pas de diplôme professionnel ont de fortes chances de travailler dans des conditions précaires, voire de se retrouver au chômage, ce qui accroît fortement le risque de pauvreté. D’après les estimations, un demi-million d’adultes en Suisse n’ont pas terminé de formation post-obligatoire. En matière de prévention de la pauvreté, il est donc essentiel d’encourager des personnes à acquérir des compétences de base et à obtenir un diplôme professionnel. Même si les efforts se sont intensifiés depuis quelques années dans les domaines de la formation initiale et continue, il reste difficile de cibler les adultes peu qualifiés. Souvent, des contraintes dans d’autres domaines – garantie du minimum vital, logement, famille, santé – les empêchent de bénéficier des mesures de formation continue. Les offres de formation doivent donc être adaptées au maximum aux situations de vie et aux besoins concrets des différents groupes cibles. En effet, il est essentiel de réussir une formation professionnelle et de parvenir à s’intégrer sur le marché de l’emploi pour sortir de la pauvreté à long terme. Certaines organisations récupèrent les invendus des grands magasins et les redistribuent aux personnes nécessiteuses. Es gibt Organisationen, die Essensspenden von Grossverteilern entgegennehmen und an Bedürftigte verteilen. © Keystone / Gaetan Bally
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