ENSEMBLE Nr. / N° 69 - April / Avril 2023

3 ENSEMBLE 2023/69 —– Editorial Longtemps présentée comme un îlot de richesse, la Suisse compte aussi sa part de misère. Mise en lumière par la pandémie, accentuée par l’inflation et la hausse du coût de la vie, la précarité ne peut plus aujourd’hui être cachée sous le tapis. Elle touche une part plus importante de la population et menace désormais aussi des familles de la classe moyenne. Il suffit parfois d’une facture de frais médicaux imprévue pour déséquilibrer le budget d’un ménage. Selon le monitorage de la Haute école spécialisée de Berne, 94 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue dans le canton de Berne. Et l’aide sociale ne suffit pas toujours, en particulier pour les personnes au statut d’asile incertain qui n’osent pas se présenter auprès des services cantonaux de peur d’être expulsées. L’Eglise est alors le dernier espoir. Au fil du temps, elle a d’ailleurs développé une palette de prestations sociales considérable. En Suisse alémanique, les paroisses disposent de services de consultation pour les personnes se trouvant dans une situation financière difficile. C’est le cas notamment dans les paroisses de Petrus et de Bümpliz qui voient affluer de plus en plus de personnes en situation de détresse, en particulier depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine. Les deux consultations sont ouvertes aux personnes de toutes origines et religions. Elles examinent le niveau d’endettement des personnes et co-financent des places dans les crèches. En Suisse romande, les paroisses ont délégué aux Centres sociaux protestants (CSP) la mission de s’occuper dans l’arrondissement francophone de Refbejuso des plus fragiles. Dans l’arrondissement francophone, le CSP a déployé des mesures pour apporter un soutien structurel à ces personnes. Il s’agit d’examiner leur budget, les dettes, mais également de les accompagner par des mesures d’intégration professionnelle ou sociale. L’Eglise apporte ainsi une aide précieuse aux personnes touchées par la pauvreté. Die Schweiz, die lange Zeit als Insel des Reichtums dargestellt wurde, ist nun auch Teil der Krise. Die Pandemie hat sie angestossen, die Inflation und die steigenden Lebenshaltungskosten verschärft, womit sich die prekäre Lage aktuell nicht mehr unter den Teppich kehren lässt. Sie betrifft einen grossen Teil der Bevölkerung und macht auch nicht Halt vor der Mittelschicht, die immer mehr Mühe hat, über die Runden zu kommen. Manchmal reicht eine unvorhergesehene Arztrechnung aus, um das Haushaltsbudget aus dem Gleichgewicht zu bringen. Laut einem Monitoring der Berner Fachhochschule leben im Kanton Bern 94 000 Menschen unter der Armutsgrenze. Die Sozialhilfe reicht oft nicht aus. Schwierig wird es besonders für Personen mit unsicherem Asylstatus, die sich aus Angst vor einer Abschiebung nicht bei kantonalen Strukturen zu melden wagen. Die Kirche ist dann oft die letzte Hoffnung. Im Laufe der Zeit hat sie übrigens eine beachtliche Palette an sozialen Dienstleistungen entwickelt. In der Deutschschweiz haben viele Kirchgemeinden Beratungsstellen für Personen, die sich in einer schwierigen finanziellen Situation befinden. Dies ist beispielsweise in den Kirchgemeinden Petrus und Bümpliz der Fall. Sie haben seit der Pandemie und dem Krieg in der Ukraine einen wachsenden Zustrom von Menschen in Notsituationen. Beide Beratungsstellen stehen Menschen jeglicher Herkunft und Religion offen. Sie helfen mit Beratungen aus den Schulden oder unterstützen bei der Finanzierung von Plätzen in Kindertagesstätten. Im französischsprachigen Gebiet von Refbejuso haben die Kirchgemeinden die Aufgabe, sich um die Schwächsten zu kümmern, teilweise an das «Centre social protestant» (CSP) delegiert. Dieses hat ein spezielles Instrumentarium zur strukturellen Unterstützung dieser Menschen entwickelt. Es geht darum, ihr Budget und ihre Schulden zu überprüfen, aber auch darum, sie mit verschiedenen Massnahmen in Beruf und Gesellschaft zu integrieren. Die Kirche leistet für Armutsbetroffene also eine unentbehrliche Hilfe. LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR D E D I T O R I A L Nous vous souhaitons une lecture enrichissante Wir wünschen Ihnen eine bereichernde Lektüre Nathalie Ogi, rédactrice / Redaktorin

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