ENSEMBLE Nr. / N° 42 - Oktober / Octobre 2019

3 ENSEMBLE 2019/42 —– Editorial LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR E D I T O R I A L La société occidentale change à toute vitesse et inévitablement les relations humaines aussi. Dans ce numéro, ENSEMBLE s’est penché sur l’évolution des liens au sein des familles. A première vue, la tendance serait de dire que les valeurs tradition­ nelles se délitent et que la fracture entre les géné­ rations ne cesse de se creuser. La réalité peut sur­ prendre. François Höpflinger, professeur émérite de sociologie à l’Université de Zurich, nous montre en effet que les relations intergénérationnelles évoluent et plutôt dans le bon sens. Par ailleurs, les valeurs traditionnelles ont de nouveau la cote. Les jeunes sont clairement attirés par le mariage en blanc, la fidélité et les enfants. Il apparaît aus­ si que la société ne compte que 5% de célibataires et de moins en moins d’enfants élevés au sein de familles monoparentales. Ce regain d’intérêt pour la famille est favorisé par le sentiment d’insécurité et par le fait que l’on devient parent de plus en plus tard. La famille est aussi devenue plus ouverte, moins étouffante et les relations entre parents et enfants s’améliorent. Et il en va de même avec les grands-parents. Il n’en reste pas moins que des personnes consultent toujours les centres de consultation œcuméniques «Couples, partenariat, famille». Des problèmes de commu­ nication en sont le plus souvent la cause, comme nous l’explique Ida Stadler, psychothérapeute tra­ vaillant à Bienne. Il faut dire que les gens n’ont plus la même conception du couple qu’il y a vingt  ans et les téléphones portables et la fréquen­ tation des réseaux sociaux jettent parfois de l’huile sur le feu. D’autres formes de famille sont aussi apparues, comme les familles recomposées ou celles issues du partenariat enregistré, tandis que la législation en matière d’autorité parentale a également évolué. Et quel est le rôle de l’Eglise en la matière? Le sociologue François Höpflinger es­ time qu’elle doit aller vers les gens, parce que faire venir les gens ne fonctionne tout simplement pas. D Die westliche Gesellschaft verändert sich rasant, und auch die menschlichen Bezie­ hungen ändern sich. In dieser Ausgabe beschäftigt sich das ENSEMBLE mit der Entwicklung der Be­ ziehungen innerhalb von Familien. Auf den ersten Blick wirkt es so, als ob die traditionellen Werte zerfallen und als ob die Kluft zwischen den Gene­ rationen immer grösser wird. Doch die Realität kann überraschend sein. François Höpflinger, eme­ ritierter Professor für Soziologie an der Universität Zürich, zeigt auf, dass sich die Generationenbe­ ziehungen in eine gute Richtung entwickeln. Tra­ ditionelle Werte sind wieder gefragt. Junge Men­ schen fühlen sich zu Hochzeit in Weiss, Treue und Kindern hingezogen. Es fällt auf, dass es nur noch 5 Prozent ledige Personen gibt und Kinder immer weniger von alleinerziehenden Eltern erzogen werden. Dieses neu erweckte Interesse kommt aus einem Gefühl der Unsicherheit und fusst in der Tatsache, dass Leute immer später Eltern werden und eine Familie gründen. Familien sind offener geworden, weniger bedrückend und die Bezie­ hungen zwischen Eltern und Kindern verbessern sich. Das Gleiche gilt für die Grosseltern. Dennoch konsultieren die Menschen immer noch die öku­ menischen Beratungsstellen zu Ehe, Partnerschaft und Familie. Kommunikationsprobleme sind meist die Ursache, wie die in Biel tätige Psycho- und Systemtherapeutin Ida Stadler erklärt. Menschen haben nicht mehr die gleiche Auffassung von Part­ nerschaften wie vor zwanzig Jahren. Mobiltelefone und soziale Netzwerke verschärfen die Konflikte. Es sind auch andere Formen von Familie entstan­ den, wie beispielsweise Patchworkfamilien oder Familien mit eingetragenen Partnerschaften. Auch das Familienrecht hat sich dementsprechend weiterentwickelt. Und was ist die Rolle der Kirche? Der Soziologe François Höpflinger glaubt, dass die Kirche auf die Menschen zugehen muss, denn dass die Menschen auf die Kirche zugehen, funktioniert einfach nicht. Nous vous souhaitons une lecture enrichissante Wir wünschen Ihnen eine spannende Lektüre Nathalie Ogi, rédactrice / Redaktorin

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