Previous Page  12 / 32 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 12 / 32 Next Page
Page Background

12

Dossier —– ENSEMBLE 2016/9

in denen es einen aus der Kurve schlägt. Das gilt

für Pfarrpersonen genauso wie für andere Men-

schen.

Was bedeutet reformierte Spiritualität für Sie per-

sönlich?

Für mich ist der Kern der reformierten Freiheit,

dass es nicht die eine Spiritualität gibt, sondern

von vornherein eine Vielfalt davon. Es gehört eine

ästhetische Schlichtheit dazu, eine gewisse sprach-

liche Zurückhaltung und für mich letztendlich

auch eine hohe Intellektualität. Reformierte Spi-

ritualität ist auch kein religiöses Wellnesspro-

gramm, sondern eine Triebfeder im Kampf für

Gerechtigkeit und Frieden.

Stephan Hagenow, pasteur et docteur en

théologie, dirige le service Développe-

ment du personnel pastoral des Eglises réfor-

mées Berne-Jura-Soleure. Il décrit les défis que

représente le métier de pasteur aujourd’hui et

plaide pour une culture de la spiritualité qui

peut, selon lui, contribuer à la prévention du

stress.

Propos recueillis par Adrian Hauser

Quelles qualités faut-il avoir pour devenir pasteure

ou pasteur?

Une très bonne capacité de communication

est à mon avis une compétence fondamentale. Il

faut aussi avoir une passion pour l’Evangile ainsi

qu’une certaine résistance et une bonne capacité

à gérer les conflits. Un des grands défis de ce mé-

tier est de devoir se plonger dans des milieux très

divers, avec des personnes très différentes. C’est

pourquoi une solide formation universitaire et des

perfectionnements réguliers sont indispensables.

Peut-on apprendre l’empathie?

On peut entrainer son écoute, mais il faut avoir

des aptitudes de base.

Et dans quelles situations les ministres ont-ils

besoin de votre soutien et accompagnement?

Je travaille en étroite collaboration avec le dé-

légué cantonal aux affaires ecclésiastiques et les

pasteurs régionaux. Nous tentons de soutenir nos

collègues de manières diverses: entretiens person-

nels, conseil pour rédiger les cahiers des charges,

intervention en situation de crise, planification

des perfectionnements, ou encore l’orientation

vers d’autres services d’aide. La première personne

ressource sera la pasteure régionale ou le pasteur

régional. Je viens en deuxième ressort, puis il y a

le Conseil synodal. Le développement du person-

nel est également synonyme de prévention dans

les domaines des conditions de travail, de la san-

té et, malheureusement de plus en plus souvent,

lors de conflits.

De quels types de conflits s’agit-il?

Les problèmes viennent souvent d’un manque

de reconnaissance dans un environnement qui

devient de plus en plus séculaire, mais aussi

parfois d’une gestion de paroisse défaillante, de

structures dirigeantes peu transparentes, ainsi que

de conflits au sein des équipes. Lors de procédures

de licenciement, mon poste joue un rôle impor-

tant dans la protection de la pasteure ou du

pasteur.

Comment la pression budgétaire actuelle se fait-

elle sentir dans la profession?

Il y a d’abord beaucoup de frustration. On fait

du bon travail, on s’engage avec ferveur, et ce n’est

plus reconnu par l’Etat. Près de 100 personnes sont

frappées par des réductions de temps de travail.

De nombreuses paroisses doivent examiner la per-

tinence et la viabilité de certains de leurs services.

Et elles sont nombreuses à le faire bien, avec une

gestion compétente. Elles réfléchissent notam-

ment à la création de postes internes à la paroisse.

Mais certaines paroisses ont peur de la discussion

et le personnel pastoral reste alors dans une

grande incertitude. Les Services généraux peuvent

apporter conseil et soutien dans ces situations-là.

Quels sont les autres facteurs de stress dans le

métier pastoral?

Le métier de pasteur reste attrayant et passion-

nant, même avec des facteurs de stress majeurs

comme un changement de statut rapide, une

direction imprécise, des lacunes dans la gestion

personnelle et des exigences très élevées par

rapport à soi-même. Certains pensent devoir être

disponibles 24 heures sur 24 et avoir de la com-

préhension pour tout et pour chacun. Il peut être

très gratifiant de s’occuper de personnes, mais il

y a le risque de s’oublier soi-même. Certains

éprouvent en outre un certain manque de pers-

pectives, un sentiment d’impasse: ils ont une for-

mation colossale, mais pas de papier qui atteste

de toutes leurs compétences. Et nombreux sont

celles et ceux qui souffrent de ne pas avoir d’équi-

valence, et ainsi de passerelle, avec leur formation.

Nous sommes en train d’essayer de changer cela

en cherchant des accords avec les universités et

les hautes écoles spécialisées pour des formations

continues certifiées.

La spiritualité permet-elle d’augmenter la résis-

tance au stress?

Plusieurs études démontrent que les personnes

croyantes ont une plus grande capacité de rési-

F