Previous Page  17 / 36 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 17 / 36 Next Page
Page Background

17

ENSEMBLE 2016/8 —– Fokus

Fragen wieder. Als Expertenteam müssen wir her-

ausfinden, welche grundlegenden Anliegen hinter

den Fragen stecken und wie sie für den gesamten

Visionsprozess nutzbar gemacht werden können.

Nina Wyssen-Kaufmann, enseignante à la

Haute école bernoise de travail social, est

membre du groupe d’experts chargé d’analyser

les questions recueillies dans le cadre du pro-

cessus «Eglise 21». Elle explique la méthode qui

sera suivie pour traiter les quelque 5000 ques-

tions reçues.

Interview par Adrian Hauser

Au sein d’une équipe d’experts, vous avez pour

tâche de rassembler les questions et de les synthé-

tiser. Comment procédez-vous?

Nous sommes des expertes et experts provenant

de différentes disciplines et sommes habitués à

travailler avec une matière très diverse. Ceci posé,

l’approche fondamentale est claire: notre démarche

sera interdisciplinaire. Face aux très grand nombre

de questions qui évoluent à différents niveaux,

nous avons opté pour une analyse qualitative de

contenu selon Mayring. Il s’agit d’une méthode se-

mi-structurée qui permet de déterminer avec sou-

plesse le degré d’abstraction souhaitable.

Vous avez donc dû d’abord définir la méthode?

Oui, après un premier passage en revue de l’en-

semble des questions, nous avons été rapidement

d’accord pour dire qu’une simple démarche quan-

titative était problématique. Car il s’agit ici d’abord

de contenus. Nous devons donc réfléchir aux ques-

tions dont nous allons avoir besoin dans le proces-

sus d’élaboration de la vision et non pas aux ré-

ponses que nous souhaitons obtenir. C’est ce qui

rend ce processus tout à fait passionnant. Au sein

de l’équipe, nous réfléchissons sur plusieurs

niveaux comment trouver les liens face à une quan-

tité aussi importante.

Vous ordonnez par conséquent les questions selon

une logique thématique?

Nous suivons une voie que nous pensons judi-

cieuse mais nous nous posons toujours des ques-

tions. Il s’agit de définir des thèmes ou des catégo-

ries fondamentales avec lesquelles le Synode de

réflexion doit pouvoir travailler. Avec les quatorze

premières questions déjà, nous aurions pu définir

cinq groupes de thèmes. Si, dès le départ, on pro-

cède ainsi à petits pas et que l’on cerne chaque

question selon sa structure, des répétitions appa-

raissent. Avec le temps, différents regroupements

émergent qui gagnent toujours plus en consis-

tance.

Peut-on déjà énoncer quelques thèmes qui émer-

gent?

Pas encore. Nos recherches tiennent du voyage

exploratoire. Je pourrais citer l’exemple de notre

dernière réunion où nous avons débattu de la por-

tée spécifique de chaque question, un point parti-

culièrement passionnant. Une même question peut

en effet avoir pour l’Eglise à la fois un impact (ex-

térieur) sur son image et (interne) sur son identité.

A-t-on fixé une limite supérieure aux catégories

ou est-ce encore en suspens?

Ce n’est plus tout à fait en suspens. Le mandat

qui nous été imparti table sur une fourchette al-

lant de 10 à 14 catégories. Mais on ne nous

contraint à rien et je trouve cette démarche adé-

quate. Au final, nous aurons une palette réaliste

de catégories avec laquelle différentes personnes

pourront travailler.

L’investissement en temps pour ce travail est-il

important?

Oui, très important, mais c’est un investisse-

ment qui en vaut vraiment la peine. Il faut être

très concentré pour évaluer chaque question et

intégrer sa signification dans le processus d’éla-

boration de la vision. C’est un travail qui ne se fait

pas sans s’impliquer. On sent toute la motivation

des personnes qui ont posé les questions mais aus-

si un véritable souci pour l’avenir de l’Eglise.

Le sujet a donc mobilisé les gens.

Oui, les questions laissent transparaître com-

bien les gens sont préoccupés par l’Eglise; cela va

de l’inquiétude profonde à l’engagement passion-

né. En tant que groupe d’experts, notre rôle est de

mettre en évidence les idées profondes qui sous-

tendent les questions et de déterminer comment

les utiliser dans le processus d’élaboration de la

vision.

F

©Adrian Hauser

Nina Wyssen-

Kaufmann