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ENSEMBLE 2016/6 —– Fokus

Comment?

Les cultes dédiés à des groupes spécifiques me

semblent une idée prometteuse: ils s’adressent de

manière plus ciblée à une couche de la population.

Nous avions fait un calcul dans mon ancienne pa-

roisse: nous pouvons tenir un culte ouvert à tous

le dimanche matin, et 200 personnes se déplacent.

Mais si nous proposons quelque chose pour les

jeunes le samedi soir, un culte plus traditionnel

le dimanche matin et un autre pour les familles

le dimanche après-midi, nous pouvons rejoindre

300 à 400 personnes durant le même week-end.

Vous avez récolté un grand nombre de questions.

Quelle est la suite du processus?

Nous avons mobilisé une équipe d’experts, des

personnes issues de la Maison de l’Eglise et des spé-

cialistes externes qui s’y connaissent en évaluations

statistiques. Ils ont tout d’abord clarifié la méthode

de collecte. La démarche s’est faite de manière

très scientifique et l’évaluation des données le sera

aussi. Le groupe d’expert devra dégager les 10 à

15 thèmes principaux parmi toutes les questions. Il

présentera ces thèmes et nous proposera des ques-

tions types sur lesquels nous pourrons travailler en

groupe lors du Synode de discussion du 17 août.

Est-ce qu’une telle démarche fait partie de la tra-

dition réformée?

Je suis convaincu que ce que nous faisons est

profondément réformé. Lorsque j’ai réalisé que la

fin du processus pourrait tomber en 2017, c’est-à-

dire l’année du Jubilé de la Réforme, je me suis dit

qu’il fallait tout mettre en œuvre pour réussir à le

faire dans ce court délai. En 2017, il est primordial

que nous soyons une Eglise réformée, avec l’abou-

tissement d’un processus de Réforme.

J’aimerais revenir brièvement sur la fête qui clô-

turera le processus. Elle a été vivement débattue

au Synode pour être ensuite rejetée. Quelle est votre

position?

Je ne l’ai pas vécu comme cela. En revanche,

nous avons apporté des modifications à l’organi-

sation de cette grande fête. Le Synode a donné

des indications claires: il n’était plus question

d’attendre 20 000 personnes, mais 10 000, et le

lieu se devait d’être plus accessible. Le finance-

ment n’a pas suscité une si grande polémique.

Si les discussions ont été assez émotionnelles,

c’est qu’il s’agissait de quelque chose d’impor-

tant. Je regrette que nous soyons restés un peu

timorés et que nous ne nous soyons pas donné

les moyens d’organiser un événement d’enver-

gure. Nous avons une vision et elle ne doit pas

finir dans les tiroirs. Nous nous sommes deman-

dé comment ancrer cette vision dans une grande

Eglise qui compte 600 000 membres, 200 pa-

roisses et plus de 500 postes pastoraux. On ne

peut pas simplement envoyer une petite lettre,

il faut des moyens plus conséquents. C’est ce qui

nous avait poussés à mettre sur pied une mani-

festation d’envergure.

Quels sont les prochaines étapes?

Nous avons organisé deux Think-Tanks (labo-

ratoire d’idées) auxquels nous avons invité deux

à trois députés au Synode de chaque fraction. Les

deux soirées, assez similaires, se sont très bien dé-

roulées et ont permis de faire ressortir de bonnes

idées et propositions. L’idée d’organiser la fête de

clôture dans un stade a été abandonnée. Nous

avons étudié la possibilité de le faire dans plu-

sieurs stades, mais en dehors du Stade de Suisse,

aucun n’offrait la possibilité de mettre sur pied

une telle manifestation. Nous nous sommes dès

lors tournés vers une solution «Open Air». Nous

avons conçu une manifestation modulable qui

peut être élargie. Le projet a été discuté avec les

présidents de fraction.

©Lenka Reichelt

Iwan Schulthess