29 Eglise inclusive, Eglise des signes Le secteur a fait sien le souhait de la communauté de travail largement implantée Eglise pour toi et moi («Chilche für di u mi»), qui entend offrir davantage d’offres spirituelles aux personnes en situation de handicap mental. La nouvelle commission spécialisée est active. Depuis le mois d’août, l’Eglise catholique finance à hauteur de 10% l’Eglise des signes qui a repris les tâches qu’assumait Felix Weder avant son départ à la retraite. Durant l’année sous rapport, l’Eglise des signes a démontré son sens de l’innovation en commençant à pallier l’absence de codes pour signer un certain nombre de concepts de la foi chrétienne: elle a déjà créé plus de cent nouveaux signes qui permettent d’affiner le dialogue durant les célébrations et les accompagnements spirituels. Collaboration avec des institutions et des projets sociaux Le secteur entretient une relation d’étroite collaboration avec quelque 70 institutions sociales (La Main tendue Berne et Bienne, Fondation d’aide aux familles, Fondation de bienfaisance ecclésiale du canton de Berne KLT, fondia, groupe de travail interconfessionnel pour l’aide sociale IKAS, etc.). Concrètement, cela se traduit dans la participation à des comités, dans des échanges fréquents sur des questions spécifiques, dans l’organisation conjointe d’événements, dans la mise en œuvre de projets, etc. Exemples: Le projet «Place de jeux, place pour toi» de l’association Chindernetz Kanton Bern (auparavant Pro Juventute Berne) donne un nouveau souffle aux espaces publics dans deux paroisses, transformés en espaces de jeu pour les familles. Le projet de parrainage «avec moi» de Caritas offre à des enfants, dont la majorité est issue de l’émigration, une marraine ou un parrain, et favorise ainsi l’intégration culturelle. La collaboration et le développement de projets dans des domaines d’action socio-diaconaux importants sont bénéfiques du point de vue du partage de connaissances spécifiques et de la répartition des coûts. Par exemple, les formations à l’accompagnement en fin de vie («Letzte Hilfe Kurse») sont cofinancées par l’association cantonale bernoise d’aide et de soins à domicile Spitex, qui fournit également une animatrice ou un animateur par session. Coopération avec des spécialistes dans de nombreux contextes de travail Grâce au soutien des paroisses locales, nous avons pu offrir une assistance spirituelle aux requérantes et aux requérants d’asile dans les centres de retour. En prison, à l’hôpital, dans les établissements médico-sociaux (EMS), confrontés à des situations traumatisantes subies dans l’espace public ou à des problèmes relationnels au sein des couples, les professionnelles et les professionnels prennent soin des personnes particulièrement vulné- rables. Le secteur leur offre différentes possibilités d’échange pour développer leur doigté relationnel en collaboration avec eux, il développe des normes qui permettent d’appliquer des stratégies de routine dans les situations complexes et renforcent le sentiment de sécurité. Nous avons par exemple révisé le référentiel de l’aumônerie hospitalière, introduit un outil d’évaluation amélioré et développé la Stratégie pour l’aumônerie en EMS. En outre, les directives et l’ordonnance relatives aux Centres de conseil en matière de relations conjugales et familiales ont fait l’objet d’une révision intégrale et le travail de conseil spécialisé a été soumis à une évaluation ciblée. Durant la pandémie, les conseillères et les conseillers conjugaux et familiaux ont été très sollicités et ont souvent pu contribuer à la désescalade au sein des systèmes familiaux. Le niveau des prestations est déterminant pour l’obtention de fonds cantonaux visant à cofinancer de telles missions diaconales. Nous avons à nouveau pu obtenir des fonds du canton pour le financement des services de consultation conjugale et familiale, de l’aumônerie d’urgence et de l’aumônerie carcérale. Dorénavant, les hôpitaux, qui ont été sensibles à nos conseils, offrent tous un service d’aumônerie autofinancé, ce qui a fait augmenter le nombre de postes. La mise sur pied d’une association pour l’accompagnement multireligieux a fait naître dans le milieu hospitalier les premiers maillons d’une communauté bienveillante qui dépasse les frontières religieuses. Les communautés religieuses qui adhèrent à l’association s’engagent à respecter des normes préétablies relatives à l’accompagnement des patientes et des patients. L’action diaconale repose sur la coopération de spécialistes de différents horizons et ne serait pas possible sans la présence sur le terrain de toutes celles et ceux qui s’engagent dans des communautés bienveillantes. … et nuit de la Saint-Jean. Département Diaconie
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