27 ENSEMBLE 2021 /63 —– Kreuz und quer Je demande à Dieu de faire de nous de vrais amis des animaux. Ich bitte Gott darum, aus uns wahre Freunde der Tiere zu machen. Une quinzaine de chiens et un cheval se sont retrouvés avec leurs humains pour un culte œcuménique pas comme les autres le 9 octobre aux Reussilles, près de Tramelan (BE). Par Nathalie Ogi La souffrance animale et les questions écologiques ont occupé une bonne partie de cette cérémonie, célébrée notamment par Françoise Surdez, pasteure dans le Par8. «Je demande à Dieu de faire de nous de vrais amis des animaux», a déclaré la ministre qui a également dédié une prière aux animaux chassés, abandonnés, affamés et menés à la mort souvent dans d’atroces conditions. Elle a aussi rendu hommage aux personnes et aux animaux disparus durant cette année de crise sanitaire. Plusieurs habitués à quatre pattes manquaient à l’appel, dont Gaston, le mouton à nez noir du Valais, malade cette année. Co-célébrant le culte, l’abbé Olivier Jelen a lui aussi abordé les questions environnementales, évoquant la disparition des espèces et la réduction dramatique de la biodiversité. «Il y a urgence pour l’être humain à changer, à vivre en association pacifique avec les animaux.» Le prêtre de Granges-Marnand était venu accompagné de sa femelle labrador Câline, âgée de deux ans, qui s’est tenue sagement couchée à ses pieds durant toute la célébration. Des intermèdes musicaux mâtinés d’airs de tango ont ponctué ce culte peu ordinaire. Et les chanteurs lyriques Isabelle Gueissaz et Jacques Chételaz, accompagnés de l’accordéoniste Antonio Garcia, ont eu droit aux applaudissements et aux aboiements chaleureux de l’assemblée qui s’est par ailleurs montrée étonnamment calme durant la cérémonie. Cette année, une communicatrice animalière était l’invitée d’honneur du culte. Sandra Rohrbach a mis l’accent sur le lien qui unit les humains entre eux, mais également à leurs animaux de compagnie. Cette «éveilleuse de conscience» a invité tout un chacun à prendre le temps et à s’autoriser à créer des liens avec soi-même et les autres, humains ou animaux. Enfin, Françoise Surdez avait convié Patrick Hofstetter qui a présenté son livre «Handicapé, et alors?». L’auteur a expliqué comment était né son récit de vie et a parlé de son amour des chiens et des animaux, qui ont fait pour lui office de refuge depuis son enfance. C U L T E A V E C A N I M A U X «Devenir de vrais amis des animaux» Sixième édition C’est la sixième année consécutive que se tenait ce culte avec animaux à la Loge de la Chaux. L’idée en revient à Françoise Surdez. La cérémonie a toujours lieu en octobre, aux alentours de la fête de St-François d’Assise, considéré comme le premier défenseur de la cause animale et désigné saint patron des animaux et de l’écologie. La date du 4 octobre a également été choisie pour célébrer la Journée mondiale des animaux. «Je prie beaucoup Saint-François d’Assise afin qu’il me montre la bonne ligne à suivre. J’ai toujours reçu de bons conseils», explique Françoise Reist, paroissienne réformée venue de Bellelay avec son berger australien de six ans et demi. Les cultes pour animaux sont nés dans les années 1980 en Allemagne, à l’initiative du couple de pasteurs allemand Michael et Christa Blanke. Cette dernière a par la suite fondé l’organisation Animals’ Angels qui s’occupe de la protection des animaux durant leur transport, explique l’abbé Olivier Jelen, qui est aussi le fondateur de la Fraternité sacerdotale et laïque internationale et animateur de célébrations à la SPA. Ce type de culte s’est ensuite peu à peu répandu en Suisse alémanique d’abord, puis en Suisse romande où il rassemble chaque année les amis des animaux. © Nathalie Ogi
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