ENSEMBLE Nr. / N° 48 - Mai / Mai 2020

3 ENSEMBLE 2020/48 —– Editorial Das Coronavirus hält die Welt in Atem. Ob die «ausserordentliche Lage» in der Schweiz noch im­ mer Bestand hat, wenn Sie dieses Magazin in den Händen halten, war bei Redaktionsschluss unge­ wiss. Klar ist hingegen: Krisenzeiten wie diese zei­ gen auf, was wirklich zählt. Während das öffent­ liche Leben zum Stillstand kommt, sportliche, kulturelle und kirchliche Veranstaltungen abge­ sagt und Schulen, Kinos und Restaurants geschlos­ sen werden, erhalten Lebensmittelgeschäfte, Apo­ theken und Spitäler die Grundversorgung aufrecht. Die Menschen applaudieren auf ihren Balkonen dem Pflegepersonal. Sie hüten Nachbarskinder und erledigen für ältere Menschen den Einkauf. Auch Kirchgemeinden leisten Unterstützung: Auf www. mobileboten.ch finden Sie Hilfe auf einen Klick. Der Bund unterstützt derweil Betriebe und Selbstständige mit Milliarden von Franken. Und die Banken sprechen zinslose Überbrückungskre­ dite. Doch warum wird Solidarität nur in Krisen­ zeiten derart grossgeschrieben? Warum orientiert sich die Wirtschaft nicht an Fürsorge und Nach­ haltigkeit, sondern an Wachstum und Gewinn? Angesichts wiederkehrender Wirtschaftskrisen, des Klimawandels und zunehmender sozialer Un­ gleichheit ist ein Paradigmenwechsel nötig: Wir brauchen eine Wirtschaft, die unsere grundlegen­ den Bedürfnisse stillt – für ein gutes Leben für al­ le. Mehr dazu im Dossier «Wirtschaft ist Care». Solidarität ist auch mit den Geflüchteten an Europas Grenzen gefragt – dringender denn je, wie die Beiträge in diesem Heft zeigen. Angesichts der europäischen Abschottungspolitik, die das Recht auf faire Asylverfahren mit den Füssen tritt, und angesichts des Massensterbens auf dem Mittel­ meer werden die Rufe nach internationaler Soli­ darität immer lauter. Zwar blieben die überfüllten Flüchtlingscamps an Europas Grenzen bis Redak­ tionsschluss vom Coronavirus verschont. Doch anders als Menschen kennen Viren keine Grenzen. F Le coronavirus tient le monde en haleine. Au moment de mettre sous presse, il n’était pas certain que cette situation extraordinaire perdure en Suisse jusqu’à ce que vous teniez ce magazine entre vos mains. Mais des périodes comme celle-ci nous révèlent ce qui importe vraiment. Lorsque la vie publique s’arrête, que les manifestations spor­ tives, culturelles et religieuses sont annulées et que les écoles, les cinémas, les restaurants ferment, les épiceries, les pharmacies et les hôpitaux main­ tiennent les services de base. Les gens applau­ dissent le personnel soignant, s’occupent des en­ fants des voisins et font les courses pour les personnes âgées. Les paroisses font aussi leur part avec un site d’entraide: www.mobileboten.ch/fr Pendant ce temps, le gouvernement soutient les entreprises et les indépendants à hauteur de milliards de francs. Les banques proposent des prêts-relais sans intérêt. On peut se demander pourquoi la solidarité ne se manifeste qu’en temps de crise? Pourquoi l’économie n’est pas axée sur le bien-être et la durabilité, mais sur la croissance et le profit? Compte tenu des crises économiques ré­ currentes, du changement climatique et des iné­ galités sociales croissantes, un changement de paradigme est nécessaire: nous avons besoin d’une économie qui réponde à nos besoins fondamen­ taux, comme le montre le dossier «L’économie c’est prendre soin». La solidarité est également plus que jamais nécessaire avec les réfugiés, comme le montre ce numéro. Face à la politique isolationniste de l’Europe qui foule au pied le droit à des procédures d’asile équitables, et face aux morts en masse en Méditerranée, les appels à la solidarité internatio­ nale se font de plus en plus pressants. Il est vrai que jusqu’ici, les camps de réfugiés surpeuplés aux frontières de l’Europe ont été épargnés par le co­ ronavirus. Mais contrairement aux humains, les virus ne connaissent pas de frontières. LIEBE LESERINNEN UND LESER CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR E D I T O R I A L Wir wünschen Ihnen eine solidarische Lektüre! Nous vous souhaitons une lecture solidaire! Olivier Schmid, verantwortlicher Redaktor / rédacteur responsable

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