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Dossier —– ENSEMBLE 2016/11

schen suchen andere Formen von Religiosität. Wie

soll sich die Kirche in diesem Spannungsfeld «Ver-

trautes – Fremdes» bewegen? «Welches Profil hat

die reformierte Kirche im interreligiösen Umfeld

in Zukunft?», wird gefragt. «Wie bleibt die Kirche

offen in einer multikulturellen Gesellschaft?»

Grundsatzfragen

Damit zusammen hängt eine weitere zentrale

Frage, wie nämlich der Auftrag zur Verkündigung

heute zu verstehen ist. Kirche hat den «missiona-

rischen» Auftrag, die christliche Botschaft zu

verkündigen. In der westlichen Gesellschaft aber

haben sich viele Menschen vom christlichen Glau-

ben entfernt. Alternative Glaubensformen, aber

auch Religionslosigkeit sind gesellschaftlich an-

erkannt. Viele Menschen überzeugt eine wissen-

schaftliche Weltsicht mehr als die Botschaft der

Kirche. Gilt es also, neue Formen der Evangelisa-

tion zu finden? Oder müssen wir anerkennen,

dass die heutige Gesellschaft zu einem guten Teil

säkular ist? Anders gefragt: «Was bedeutet Evan-

gelisation heute?», «Was steht heute im Vorder-

grund, Mission oder Sozialarbeit?».

Zusammenfassend und prinzipiell: «Was wür-

de fehlen, wenn es die Kirche nicht mehr gäbe?»

«De combien d’Eglise la foi a-t-elle besoin?»,

«Jusqu’où une Eglise peut-elle s’ouvrir sans

se perdre?»: voici deux des 5748 questions qui ont

été posées au total dans le cadre de «Vision Eglise

21». Il s’agissait de la première grande étape de

ce processus de réflexion.

Par Pia Moser

* – Un groupe d’experts a analysé en

profondeur les 5748 questions récoltées durant la

première phase du processus «Vision Eglise 21»

(voir Ensemble 8/2016, p. 17) afin de préparer le

Synode de réflexion PLUS du 17 août prochain.

Il est apparu que les questions pouvaient être

regroupées en plusieurs grandes catégories.

Un des thèmes qui ressortait concernait la

façon d’aborder les jeunes: «Où sont les enfants?»,

«Que fait l’Eglise pour les jeunes?», «Comment les

rejoindre?», «Comment l’Eglise peut-elle intéresser

la jeunesse?».

Faut-il une Eglise pour des groupes cibles

ou une Eglise pour tous? La mission centrale d’«an-

noncer la Bonne nouvelle du Christ à tous

les peuples, dans l’Eglise et à travers le monde»

est souvent remplie à travers des offres ciblées,

destinées à des groupes spécifiques comme les

enfants, les jeunes, les personnes aimant chanter

ou celles sensibilisées à l’écologie.

Parallèlement, nous sommes bien obligés de

constater que l’Eglise ne rejoint plus du tout cer-

taines populations, notamment les jeunes cita-

dins. Elle ne remplit donc plus sa mission d’être

là pour tous. Doit-elle dès lors élargir son offre afin

de pouvoir atteindre ceux qui ne l’entendent pas,

ou ne l’entendent plus? Quelles conséquences

pour l’unité de la vie d’Eglise? «Comment réussir

à atteindre, écouter et motiver la minorité silen-

cieuse?», a demandé quelqu’un. Plus fondamen-

talement: «Comment l’Eglise peut-elle mieux

rejoindre les gens?»

L’équilibre entre les contraires

Les personnes ayant posé des questions se sont

également préoccupées de l’opposition entre in-

dividualité et communauté: comment conjuguer

liberté et engagement? Ou encore: «Pourquoi

a-t-on besoin de nous en tant qu’individus?» La

foi est d’abord une affaire personnelle, personne

ne peut parler en notre nom. D’un autre côté, il

manquerait quelque chose d’essentiel à cette foi

individuelle si l’Eglise n’existait pas. Cette diver-

sité est un signe distinctif de l’Eglise multitudi-

niste. Le risque, c’est que l’Eglise perde ainsi de

son caractère. Cette question tracasse beaucoup

de monde, comme le montrent les exemples sui-

vants: «Jusqu’où l’Eglise peut-elle s’ouvrir sans se

perdre?» «A-t-on besoin d’une confession de foi?»

Des questions qui illustrent la dichotomie diver-

sité-unité: «Dans quelle mesure faut-il avoir des

positions claires? A quel point faut-il se profiler?»

Et en regardant du côté des Eglises évangéliques,

d’aucuns se demandent même: «Est-ce que les

membres des Eglises libres sont de meilleurs chré-

tiens?»

Ce point s’apparente à une autre opposition,

entre intérieur et extérieur. Ou, formulé autre-

ment, entre Eglise pastorale et Eglise politique.

* Responsable de l’ensemble du projet «Vision Eglise 21»,

responsable secteur de la catéchèse

F

C’EST QUOI,

LA COMMUNAUTÉ?

C’EST NOUS

ET MOI?

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